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Les Engagés écartent le MR pour la formation d’un gouvernement à Bruxelles : « Les libéraux peuvent râler autant qu’ils veulent… »

Par RTL info
Après plus de 550 jours sans gouvernement, Yvan Verougstraete veut tenter une coalition bruxelloise de centre gauche sans le MR. Martin Buxant analyse les éventuelles conséquences politiques de ce changement.

Plus de 550 jours après les élections régionales, Bruxelles n’a toujours pas de gouvernement. Face à cette impasse, le président des Engagés, Yvan Verougstraete, propose de changer radicalement de voie : tenter de former une coalition de centre gauche, sans le MR, pourtant partenaire de majorité au fédéral et dans d’autres entités. Notre référent politique Martin Buxant était sur le plateau du RTL info 19h pour analyser ces dernières évolutions. Il répondait aux questions de Caroline Fontenoy.

On sent que Georges Louis Bouchez est très amer après cette décision des Engagés. Est-ce que ça pourrait se faire ressentir dans les autres gouvernements, c’est-à-dire au fédéral et en Wallonie où ils gouvernent ensemble ?

La vérité, c’est que les libéraux peuvent râler autant qu’ils le veulent, depuis le banc de touche on n’a pas beaucoup de prises sur le cours du jeu et on imagine mal le MR s’auto-saborder, que ce soit au fédéral, en fédération Wallonie-Bruxelles ou encore en région wallonne. Mettre des bâtons dans les roues des Engagés ce serait venir nuire aux exécutifs qu’ils pilotent eux-mêmes en fait. C’est donc une stratégie assez peu prometteuse. À la marge, au niveau de certaines nominations politiques, le MR peut gêner les Engagés mais cela reste très marginal.

Depuis le fédéral, le MR pourrait quand même couper les vivres du gouvernement bruxellois…

C’est vrai que le ministre MR de l’Intérieur Bernard Quintin n’a pas la responsabilité des fameux fonds Beliris, c’est une sorte de tirelire que l’état fédéral distribue chaque année à la région bruxelloise. Mais là encore on imagine assez mal le MR venir pénaliser l’ensemble des Bruxellois. Je rabote les fonds destinés à Bruxelles, ce n’est pas très réaliste.

Les autres partis francophones saluent une décision courageuse de la part des Engagés mais s’il ne parvient pas à une solution, est-ce que le président des Engagés pourrait quand même s’en mordre les doigts ?

Tout à fait, c’est une cascade dont on en a du mal à dire si elle va bien finir finalement. Le président des Engagés, M. Verougstraete, s’embarque dans une tentative de coalition qui n’a pas de majorité ni du côté francophone ni du côté flamand et qui plus est, sans être le plus grand parti de cette hypothétique future coalition. C’est le Parti Socialiste et ses 17 députés qui mènent la danse. En fait, en clair, si cette formule de gouvernement devait advenir, le grand vainqueur serait alors le PS. Ahmed Laaouej pourrait prétendre au poste de ministre président bruxellois.

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