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La maison de repos de Latour, située à Schaerbeek, traverse une difficile période de transition. Le CPAS de Schaerbeek a pris la décision de fermer cet établissement pour des raisons budgétaires. Depuis, le déménagement des résidents, actuellement plus d’une cinquantaine, a commencé, mais le processus suscite de nombreuses critiques.
Certains résidents, notamment ceux sans famille, sont laissés à eux-mêmes pour préparer leurs cartons et organiser leur départ. Plusieurs d’entre eux se sont exprimés, exprimant un sentiment d’abandon. « Il faut mettre tout dans des caisses, moi je ne sais absolument rien faire. Je suppose que ce sont eux qui vont le faire, parce que rien n’est prévu. On ne sait rien, rien n’est prévu. Oui, nous sommes abandonnés vraiment », déplore une résidente, incapable de gérer seule cette transition.
Le personnel profondément touché
La situation ne laisse pas le personnel du home de Latour indemne. En marge de leurs nombreuses tâches quotidiennes, les aides-soignants et chauffeurs épaulent activement les résidents dans ces déménagements. Selon des employés, « ce sont les chauffeurs qui doivent amener chaque résident, faire visiter chaque maison de repos. Ce sont ensuite nos aides-soignants qui doivent vider les armoires, préparer leurs vêtements et leurs biens. » Une surcharge de travail qui vient s’ajouter à des conditions déjà jugées « inacceptables » par les soixante-dix employés.
Aucune aide
La problématique a déjà été soulevée à plusieurs reprises. Le personnel a interpellé les autorités communales et le CPAS de Schaerbeek concernant cette situation. Lors d’une intervention récente, Mohamed Adllal, permanent à la régionale CSC service public, a indiqué : « Les autorités étaient censées savoir qu’il fallait pouvoir accompagner le personnel pour le départ de certains résidents. Mais à ce jour, malheureusement, les retours que nous avons eus du personnel, c’est qu’ils ne sont ni accompagnés ni soutenus par les autorités du CPAS de Schaerbeek. »
Des promesses
Face à cette crise, la présidente du CPAS de Schaerbeek, Döne Sönmez, se dit consciente des enjeux. Tout en déplorant la situation, elle affirme avoir pris sa part de responsabilité : « Nous n’avons pas encore reçu de demande d’aide de la part de la maison de repos. Dès que je connaîtrai le nombre exact de personnes supplémentaires requises, j’enverrai le personnel nécessaire. Nous ne les abandonnerons pas. » Ces engagements seront-ils suffisants pour contenter le personnel et rassurer les résidents restants ? La question persiste.
La fermeture définitive du home de Latour, prévue pour décembre 2025, semble encore loin, mais l’urgence de résoudre ces problèmes est palpable. Résidents et employés espèrent une amélioration rapide avant une fermeture qui laisse déjà beaucoup de stigmates et d’inquiétudes.
