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Un nouveau quartier sur la liste des hotspots du trafic de drogues à Bruxelles : voici ce qui est mis en place

Par RTL info avec Romain Mayez et Kevin Joris
À propos du trafic de drogue, il y a deux semaines, une fusillade a fait un mort à Schaerbeek, dans le quartier Marbotin. Les autorités locales ont décidé de réagir. Ce quartier est désormais considéré comme un hotspot, un point chaud du trafic de stupéfiant. Mais concrètement, qu’est-ce que cela va changer sur place ?

Des coups de feu dans le quartier Marbotin de Schaerbeek, le 8 novembre dernier, et un jeune homme de 25 ans tué par balle vers 21h. Trois semaines plus tard, l’inquiétude des habitants est toujours bien présente.

« On a de plus en plus peur, confie une riveraine. Comme il y a eu la tuerie ici il n’y a pas longtemps, on n’est pas en sécurité. On est en première ligne s’il arrive quelque chose ». « On est insécurisé, il y a trop de gens qui bousculent, qui agressent facilement », raconte un riverain. « Par exemple vers 9h, 9h30, c’est un peu dangereux parce qu’ils ont assez fumé, etc. » , poursuit un autre.

Après des informations fournies par les services de police et le parquet bruxellois montrant la gravité de la situation, ce quartier sera désormais considéré comme un hotspot, un quartier chaud du trafic de stupéfiants et sous surveillance accrue des autorités locales.

« Quand on a analysé vraiment l’ensemble des données, on a vu qu’il y avait quand même une recrudescence ces dernières années des faits de violences liées au trafic de drogue dans le quartier, raconte Audrey Henry (MR), bourgmestre de Schaerbeek. Il y a eu des bagarres avec violences, des coups et blessures avec l’utilisation d’armes. Il y a eu une tentative de meurtre sur un policier, il y a eu des jets de pierre ».

La région bruxelloise comptait jusqu’ici 15 zones considérées comme des hotspots. Le quartier Marbotin à Schaerbeek devient donc le 16e sous surveillance des autorités.

« Avec cette hausse de la violence, on a des indicateurs qui sont inquiétants et qui nécessitent une approche encore plus focalisée sur ce secteur », déclare Olivier Slosse, chef de corps de la zone de police Bruxelles Nord. Lorsqu’un quartier est considéré comme un hotspot, les contrôles sont renforcés. Caméras de surveillance, patrouilles de police supplémentaires, certains moyens de transport utilisés par les dealers comme les trottinettes ou les voitures partagées peuvent aussi être interdits.

« On va faire des contrôles renforcés, des contrôles d’identité, une surveillance accrue de la part des services de police, déclare Audrey Henry. J’ai pris un arrêté qui interdit les rassemblements de plus de 5 personnes sur ce quartier ». Davantage de gardiens de la paix seront mobilisés sur place et un aménagement du quartier est aussi prévu avec par exemple un éclairage plus important la nuit.

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