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Une marche de contestation contre la détention à résidence de Paolo Falzone, l'auteur des faits, a eu lieu ce samedi sur le parcours du drame de Strépy-Bracquegnies. Plusieurs ballons ont été lâchés dans le ciel, aux endroits où les victimes décédées ont été percutées. Entre 200 et 300 personnes se sont jointes à cet événement, selon les organisateurs.
Ce samedi, l'association des victimes du drame de Strépy a organisé un rassemblement pour décrier la loi qui a permis à Paolo Falzone de sortir de prison. Plusieurs ballons ont été lâchés dans le ciel, pour rendre hommage à Salvatore Imperiale, Frédéric D'Andrea, Micheline Imperiale, Laure Gara, Mario Cascarano et Frédéric Cicero. En fin de parcours, un moment de recueillement a été observé devant la stèle où 100 ballons supplémentaires se sont envolés.
"Nous voulons interpeller les pouvoirs politiques sur la libération sous bracelet électronique de M. Falzone, même si au niveau du système judiciaire, on entend que c'est une incarcération", précise le porte-parole de l'association Nicolas D'Andrea, sur une décision appliquée il y a précisément un mois par la juge d'instruction du parquet de Mons. Celle-ci a décidé que le délai d'instruction était dépassé. "Le fait qu'il soit à résidence n'implique par d'interdiction de visites, il peut faire ce qu'il veut chez lui, librement. Nous, on assimile plutôt ça à un confinement de luxe, par rapport à sa détention. Sa place, elle est simplement en prison. Il n'y a pas d'autre possibilité à mon sens", confie M. D'Andrea.
Cette marche de contestation est la première d'une série d'actions qui vise à médiatiser la cause des victimes, notamment dans l'impact psychologique et quotidien qu'a causé la mort des six personnes. Celles-ci participaient alors au ramassage du carnaval de Strépy-Bracquegnies le 22 mars 2022, quand Paolo Falzone les a percutées avec sa voiture.