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Au programme ce mercredi : la simulation d’une perquisition chez des individus réputés dangereux. Une intervention qui est l’une des missions que doit assurer régulièrement cette unité d’assistance spéciale créée en mars 2005 pour répondre à une criminalité de mieux en mieux organisée et sans devoir attendre les unités spécialisées de la police fédérale.
Dans cette démonstration, rien n’est laissé au hasard, de l’entrée dans le bâtiment à la neutralisation de l’individu, comme nous l’explique un des policiers de l’unité : « On prépare la mission de la meilleure manière possible qui nous permette d’arriver sur l’objectif et de travailler en toute sécurité. » Des missions qui ne sont pas toujours planifiées. Le groupe Delta intervient aussi dans l’urgence en cas de mutinerie dans une prison ou pour des personnes retranchées.
De nombreuses qualités requises, dont beaucoup de physique
L’unité est composée de 15 policiers locaux spécialement formés aux différentes techniques d’intervention et qui agissent le visage dissimulé pour préserver leur anonymat. « C’est quelqu’un qui doit être polyvalent, qui doit pouvoir courir, pouvoir se défendre, utiliser des techniques de maîtrise et donc il doit avoir une certaine endurance parce que quand vous avez du matériel comme ça, d’effraction, c’est lourd. Et par moments, on est au 3e étage ou au 4e étage, il faut le monter. Il faut avoir le sang-froid d’ouvrir, de rentrer et d’interpeller », détaille le même membre de l’équipe.
« Ils ont un entraînement par semaine qui est prévu et l’entraînement physique est réalisé en dehors des heures de prestation », explique le chef de corps de la zone de police boraine, Jean-Marc Delrot.
Des policiers issus de tous les services de la police boraine
Le recrutement de ces policiers spécialisés se fait au sein même de la zone de police et il est particulièrement sélectif. « On a sélectionné des policiers sur base d’abord de leur volontariat, des preuves professionnelles et physiques, et issus des différents services. Au départ de la zone, nous avions des policiers qui venaient des services de quartier, du service de circulation routière ou du service d’intervention, voire même des enquêteurs », ajoute le chef de corps.
Des armes non létales de plus en plus utilisées
En 20 ans, les équipements et le matériel d’intervention ont évolué. Des armes à létalité réduite sont par exemple utilisées aujourd’hui pour neutraliser un individu armé d’un couteau, comme « le FN 303, qui est une arme basée sur un principe d’air comprimé avec des munitions projectiles », détaille encore le membre de l’unité.
Le groupe Delta assure une cinquantaine d’interventions par an, dont certaines, en cas de besoin, dans d’autres zones de police.
