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D’importantes perturbations ont été signalées sur le rail ce vendredi matin entre Mons et la Louvière suite à un nouveau vol de câbles à Havré. 900 mètres ont été sectionnés. Infrabel a dû intervenir en urgence pour tout remettre en marche au plus vite.
Le vol a été signalé par des capteurs vers minuit dans la nuit de jeudi à vendredi. Deux heures plus tard, les ouvriers entamaient déjà les premières réparations. Dans ce cas-ci, 9x100 mètres à remplacer. L'objet du vol est un cuivre présent en toute petite quantité. "Il n'y a que deux fils à l'intérieur. C'est très peu de cuivre, ils prennent beaucoup de risques pour pas grand-chose. Nous, ça nous embête fortement parce qu'on doit dépêcher des équipes pour réparer en urgence et pour faire rouler les trains plus vite".

L'an dernier, 255 faits de ce type ont été signalés, 60% d'entre eux en région wallonne. A chaque fois, les équipes sont mobilisées dans l'urgence, comme ce vendredi. Les nouveaux câbles sont préparés. Cela représente une surcharge de travail pour les ouvriers. "C'est du boulot qui n’est pas plaisant, qui demande beaucoup d'énergie, qui demande beaucoup de ressources humaines aussi. Ça demande beaucoup de gens pour tirer les câbles, remettre les câbles et refermer les caniveaux. C'est du temps qu'on consacre et qu'on ne peut pas consacrer à autre chose. C'est très épuisant".
Pour les voyageurs, ce vendredi matin, l'impact est très clair. Des dizaines de trains ont été supprimés. En 2024, le phénomène a entraîné 180 heures de retard cumulé. Un point noir difficile à contrer. "Avec de lourdes conséquences pour la ponctualité des trains, d'abord, mais aussi pour la collectivité puisque, l'année dernière, cela représentait un préjudice d'1.600.000 euros. Rien que pour le câble en lui-même. On exclut la main-d'oeuvre et le retard des trains", indique Jessica Nibelle, porte-parole d’Infrabel.
Pour chaque dossier, des plaintes sont introduites par le gestionnaire du réseau. 22 condamnations ont été obtenues l'an dernier.


















