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Cela fait 11 jours que le plan incliné de Ronquières est à l'arrêt. Depuis tout ce temps, Marie-Chantal et Daniel y sont immobilisés avec leur bateau. Une importante opération de déblocage devrait être tentée ce mercredi.
Le bac numéro un du plan incliné de Ronquières est devenu leur lieu de vie. Marie-Chantal et Daniel, un couple de bateliers, sont coincés depuis 11 jours. Ils tournent en rond: "C'est long. On n'a pas l'habitude", confie la batelière. Elle souligne l'aspect économique: "En tant qu'artisans, on a des choses à payer. Là, on est immobilisés, on n'a rien." Pour couronner le tout, le couple ne capte pas la télévision. "Les soirées sont longues", regrette Marie-Chantal.
Le 3 juin dernier, l'effondrement du seul bac encore en activité du plan incliné a provoqué un arrêt total de la navigation fluviale sur le canal Bruxelles-Charleroi. Daniel et Marie-Chantal se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Pour être libérés, il faut lever la porte de 45 tonnes qui barre la route. Pour ce faire, trois grues et une poutrelle de 22 mètres de long sont à disposition. Des engins exceptionnels pour une opération de déblocage qui aura lieu ce mercredi.
"Les opérations de cet après-midi vont consister à lever la porte, ensuite, l'objectif sera d'aller voir quel est l'étendue des dégâts", explique Sarah Pierre, porte-parole du SPW infrastructures.
En attendant la solution, les 450 tonnes de blé transportées par le bateau n'ont pas été livrées et deux voyages sont perdus pour les bateliers. "Si on doit refaire le tour, ça rallonge encore", craint Daniel. Les bateliers sont à une demi-journée de navigation de Bruxelles, leur destination.
A quel dédommagement auront-ils droit ? Cr cette rupture de câbles vient sans nul doute d'un manque d'entretien , il suffit de voir leur état : ils n'étaient plus que rouille.
roger rabbit