Accueil Actu Régions Liège

« Je ne savais même pas que ça existait » : en région liégeoise, Marilyn est la seule femme à exercer ce métier artisanal

Par RTL info avec Lilian Lefebvre
La sellerie automobile est un artisanat devenu très rare, qui consiste à réparer les intérieurs de voitures en travaillant le textile et le cuir. Ces rénovations sont réalisées par ce que l’on appelle des « selliers ». En région liégeoise, ils sont cinq… dont une seule femme, Marilyn.

Depuis plusieurs années, Marilyn est sellier automobile. Son travail consiste à réparer l’intérieur de véhicules en tout genre.

Marilyn explique en quoi consiste cet artisanat particulier : « Les tâches principales d’un sellier, ce sont vraiment la rénovation et les réparations des intérieurs de véhicules. Ça peut être des véhicules vintage, comme des véhicules plutôt contemporains. Nous intervenons à partir du moment où l’intérieur du véhicule est abîmé. »

Un métier découvert par hasard

Recoudre un siège de voiture abîmé, réparer le cuir de votre volant : autant de rénovations qui font donc le propre du métier de sellier automobile.

Le métier de sellier implique par exemple de savoir recoudre le tissu d’un siège de voiture abîmé.
Le métier de sellier implique par exemple de savoir recoudre le tissu d’un siège de voiture abîmé. - RTL info

Passionnée de couture, cette éducatrice spécialisée est arrivée au garnissage et à la restauration par hasard, à cause – ou plutôt grâce à – son mari, qui avait un garage de véhicules d’occasion.

« Un jour, il avait un trou de cigarette dans un siège et il m’a demandé si je pouvais faire quelque chose. Et je l’ai regardé bizarrement, en lui demandant pourquoi est-ce qu’il voulait que je fasse ça. Je ne savais pas le faire, et je ne savais même pas que le métier existait », raconte Marilyn.

Elle savait ce qu’elle voulait.
Roland, Sellier automobile et mentor de Marilyn

La jeune maman décide donc de se former. C’est alors qu’elle rencontre Roland, sellier à Juprelle depuis plus de 30 ans. Il se souvient de sa première réaction quand il l’a vu arriver à la sellerie. « Elle savait ce qu’elle voulait, elle s’exprimait bien. Tout ça, ce sont des petites choses qui se rajoutent l’une derrière l’autre, et qui font qu’il y a peut-être quelque chose d’intéressant qui donne envie de creuser », raconte son mentor.

Depuis, Marilyn a fait de sa passion son travail : « Il n’y a pas un jour où je me dis que je n’ai pas envie de travailler », confie-t-elle.

En juillet, à la retraite de Roland, elle reprendra même la sellerie, devenant ainsi la première femme à la tête d’une telle entreprise en région liégeoise.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus