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2.000 euros, c'est le montant de la prime qu'offre l'hôpital de la Citadelle, à Liège, aux membres de son personnel s'ils arrivent à recruter de nouveaux collègues. Explications.
Les quelque 4.000 employés de l'hôpital de la Citadelle ont reçu un prospectus en interne. "Aidez-nous à recruter et recevez une prime exceptionnelle", peut-on lire. Une prime de 2.000 euros est offerte si les membres du personnel jouent les recruteurs.
Vous aurez une prime de 2.000 euros bruts à certaines conditions
"L'idée était de dire, si vous avez aussi des gens qui sont prêts à venir travailler dans notre hôpital parce que vous les connaissez, parce qu'ils ont de la valeur, parce qu'ils ont du talent, et bien si vous les démarchez, en contrepartie en fait, vous aurez une prime de 2.000 euros bruts à certaines conditions, bien entendu", Antoine Gruselin, responsable des relations publiques à l'hôpital de la Citadelle.

Infirmiers, infirmières, mais aussi cuisiniers, ingénieurs ou encore informaticiens... Tant de métiers en pénurie que l'hôpital recherche. "Dans un hôpital, il y a plus de 200 métiers différents. Nous sommes ici à l'IT, donc peu de personnes sachent, ici par exemple à la Citadelle, vous avez une centaine de personnes qui travaillent à l'IT, c'est vraiment le poumon de l'hôpital. Tout est informatisé aujourd'hui, donc on a besoin d'informaticiens", ajoute Antoine Gruselin.
C'est une excellente nouvelle pour nous
La prime n'est payée que si l'engagement du nouveau collaborateur est confirmé après ses six mois d'essai. Valérie Maréchal, directrice des ressources humaines, constate que l'opération semble porter ses fruits : "On a déjà reçu plus d'une vingtaine de propositions, et dans les différents domaines, donc notamment ingénieurs, architectes et surtout évidemment les infirmiers spécialisés. On espérait évidemment qu'on aurait quand même une petite attractivité, maintenant vingt, dans un délai aussi court, là effectivement, c'est une excellente nouvelle pour nous".
Par ailleurs, proposer ses primes est financièrement plus intéressant pour l'hôpital que de faire appel à des sociétés de recrutement. "Ici, c'est clair qu'en proposant une prime à des collègues, on est bien moins loin, on est à au moins dix fois moins qu'un chasseur de tête sur le marché", souligne Antoine Gruselin.
Au niveau des syndicats, l'initiative fait débat : certains confient qu'il n'est pas normal de transformer des employés en recruteurs. Vu la pénurie, si elle le pouvait, la Citadelle embaucherait immédiatement une vingtaine d'ingénieurs et une cinquantaine d'infirmiers, afin d'être au complet.

















