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Un hôpital de Namur révolutionne la prise en charge des blessures au genou: comment fonctionne le "parcours FAST"?

Le CHR de Namur et d'Auvelais lance le parcours FAST pour les blessures au genou. Concrètement, cela signifie que si un patient arrive avec un problème au genou, il sera pris en charge en priorité si la blessure est jugée grave. L'objectif est de permettre de le soigner plus rapidement et de favoriser une meilleure récupération.

Cela fait maintenant 10 mois que Laura galère depuis sa blessure sur un terrain de rugby. En cause : un traitement qui n’a pas été initié assez rapidement. "Je serais peut-être déjà sur un terrain de rugby aujourd’hui si j’avais été prise en charge plus tôt", constate-t-elle.

C’est pour éviter ce genre de situation que le parcours FAST a été mis en place, et Geoffroy Hallet, kinésithérapeute, y voit déjà un intérêt. "Cela permet d’orienter rapidement le patient dans un circuit de soins continu, où il bénéficie d’un bilan plus rapide qu’auparavant, notamment grâce à un accès à l’imagerie et à un spécialiste plus efficace", explique-t-il.

Tony est le tout premier patient à avoir bénéficié de cette nouvelle prise en charge. Victime d’une blessure au genou, il a été soigné rapidement. "(...) C'était bien plus rapide. Trois jours pour avoir une IRM, c’est très bien", se réjouit-il. Et c’est bien là l’objectif du programme FAST : soigner en priorité les patients définis comme urgents, après qu’ils aient reçu un score sur 12.

Thibaut Libert, chirurgien, explique le fonctionnement du système : "Le score repose sur des questions très simples. Par exemple : quel niveau de douleur ont ressenti les patients ? Ont-ils entendu un craquement ? Le genou a-t-il gonflé ? Ont-ils pu marcher après la blessure ? Nous avons montré que si le score est supérieur ou égal à 8, le risque d’une lésion grave, notamment du ligament croisé antérieur, est assez élevé".

Ces patients deviennent donc prioritaires. Charles Parmentier, l’autre chirurgien à l’origine du parcours FAST, estime que cette approche est essentielle pour de meilleurs résultats. "Plus tôt le patient est pris en charge, mieux c’est pour lui. Cela nous permet aussi d’identifier des traumatismes multiligamentaires, plus rares, mais qui nécessitent parfois une prise en charge en urgence. L’objectif est vraiment d’améliorer notre disponibilité et de réduire les délais pour traiter ces pathologies", précise-t-il.

Pour que ce nouveau système soit pleinement efficace, il doit être adopté au-delà de l’hôpital. De nombreux médecins généralistes ont d’ailleurs été sollicités.

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