Accueil Près de chez vous

« Ça m’a permis de payer une bague pour ma fiancée » : 8 jeunes sur 10 travailleront cet été, un chiffre en hausse constante

Par Sébastien de Bock avec RTL info
Les étudiants n’ont jamais autant travaillé : près de 80 % d’entre eux prévoient un emploi cet été, et 75 % occupent un job durant l’année académique.

Selon une enquête annuelle réalisée par Randstad, la proportion d’étudiants qui occupent un emploi est en nette augmentation. Ils seront 78 % à travailler cet été et 75 % pendant l’année scolaire. Un contraste saisissant avec les chiffres d’il y a vingt ans : en 2004, seuls 30 % des étudiants exerçaient une activité rémunérée.

Cette évolution n’étonne pas vraiment à Louvain-la-Neuve, où le job étudiant est devenu une norme. Certains jonglent avec un, deux, voire trois emplois pour financer leur logement, leurs vacances, ou parfois même leurs études. Mais à l’époque aussi, certains étudiants travaillaient beaucoup. C’est notamment le cas d’Audrey, par exemple, qui a commencé à travailler très jeune : « J’ai eu beaucoup de jobs étudiants, j’ai commencé à 14 ans avec mon papa qui avait un commerce de photos. J’ai travaillé au Kinepolis au Heysel, j’ai fait tous les postes. J’ai aussi travaillé chez Häagen-dazs, et ailleurs. »

800 euros pour un week-end de boulot

Bruno, lui, se remémore ses années étudiantes dans les années 70, une époque bien différente : « Il y avait beaucoup de travaux à faire : creuser des tranchées, peindre des locaux… C’était fantastique, il y avait du boulot en veux-tu en voilà. » À cette époque, la construction de Louvain-la-Neuve battait son plein, suite à la scission de l’université catholique de Leuven. Les opportunités pour les étudiants étaient nombreuses – et l’encadrement des jobs étudiants différent.

Il raconte : « Un week-end, on nous avait demandé de peindre une petite maison. On nous offrait 34.000 francs belges », ce qui fait environ 800 €. aujourd’hui. « J’ai appelé des copains, on a fait ça à trois. L’un avait apporté sa Deux-Chevaux avec des phares parce qu’il n’y avait pas d’électricité. C’est un souvenir charmant, ça m’a permis de payer une bague pour ma fiancée. »

Des secteurs d’activité qui évoluent

Aujourd’hui, les secteurs de prédilection des étudiants ont changé. Finies les tranchées, place à l’Horeca, la grande distribution et les entreprises de production. Thierry se souvient de ses propres expériences : « J’ai travaillé à Louvain-la-Neuve dans le centre d’information et de communication. J’ai eu plusieurs jobs étudiants, plutôt administratifs. C’était appréciable d’avoir un peu d’argent de poche. »

Mais désormais, il ne s’agit plus seulement d’argent de poche. Pour beaucoup, ces jobs étudiants sont indispensables pour subvenir à leurs besoins, pour financer leurs études ou payer leur kot.

Alors qu’à l’époque, c’était plutôt pour s’offrir du bon temps : « J’ai travaillé pour financer mes premières vacances, j’avais 17-18 ans. C’était une semaine à Ibiza », se rappelle Audrey.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus