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Au loin, les éoliennes le confirment : le vent vient du nord. Un souffle polaire qui influence les cultures. Pour les fraises prévues en juin, il faut couvrir 25 ares à la hâte avec une toile perméable pour augmenter la température de 2-3 degrés. C’est une première.
"Au mois de mai, ce n’est jamais arrivé!"
"Ce n’est pas habituel au mois de mai", confirme Jean-Yves Vancompernolle, maraîcher. "Généralement, on doit le faire dans le courant du mois de mars ou au mois d’avril, mais au mois de mai, ce n’est jamais arrivé!"
C’est une période sensible: les plants sont en pleine floraison. "On doit vraiment les protéger car c’est un stade critique, où la fleur est très sensible. A zéro ou moins 1 degré, elle pourrait geler, on pourrait perdre la totalité de la production. Donc on ne prend pas le risque", explique le maraîcher à notre journaliste Aurélie Henneton. "Il suffit qu’il fasse un ou deux degrés de moins que prévu et là, toutes les fleurs seraient gelées. C’est trop risqué".
Pour les fraises que l’on déguste actuellement, pas d’inquiétude, elles sont sous tunnel. Et prennent leurs couleurs. Du côté des asperges, le légume qui marque le début du printemps, il supporte mieux le froid. "On voit la décoloration de l’asperge verte. Elle est légèrement pourpre, c’est un signe qu’elle a pris un petit coup de froid", montre Jean-Yves Vancompernolle.
"En temps normal, les asperges poussent de 2 centimètres par jour"
Plus colorée et moins pressée. Avec le froid L’asperge ralentit sa croissance. "En temps normal, elles poussent de 2 centimètres par jour. Ici: zéro! Dans les 3 jours qui vont venir, elles seront en stand-by".
C’est la production de la semaine qui sera écoulée. Les fraises à peine récoltés ce matin sont déjà vendues. L’année s’annonce bonne, malgré la surprise météo de ce weekend.



















