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Sandrine, une Belge, se trouvait à Strasbourg mardi soir: "J'ai vu un corps à terre qui baignait dans son sang" (vidéo)

Mathieu Langer et Samuel Lerate ont recueilli le témoignage de Sandrine, une Belge qui se trouvait au marché de Noël de Strasbourg mardi soir.

Au lendemain de l'attaque de Strasbourg qui a fait trois morts et de nombreux blessés graves, l'atmosphère en ville est assez particulière. Notre équipe, sur place, décrit la situation. "On sent une ville encore bouleversée par ce qui s'est passé. Il y a eu des scènes de panique. Ici, la population est toujours dans l'attente de retrouver l'assaillant qui est toujours en fuite. Le maire de la ville a décrété une journée de deuil. Les drapeaux sont en berne et un livre de condoléances a été ouvert à la population... Une population très marquée. Beaucoup de personnes ont été confinées. Mardi soir était un jour de fête en cette période de Noël. Le marché de Strasbourg est symbolique et festif. En cette période, on y attend toujours deux millions de visiteurs. Parmi ces visiteurs, il y a toujours 12 % de Belges", nous explique Mathieu Langer.

Notre journaliste a recueilli le témoignage de Sandrine, une Belge qui se trouvait dans le centre de Strasbourg au moment des faits. Elle a réalisé qu'elle avait eu beaucoup de chance mardi soir.

"J'ai réalisé cette nuit que je l'avais "échappé belle" et j'ai pris toute la mesure de la gravité de la situation (...) Hier soir, j'ai vu que la place était étonnamment vide. J'ai vu des policiers arme au poing qui étaient a la recherche de quelqu'un. En me dirigeant vers le restaurant, j'ai vu un corps à terre qui baignait dans son sang et nous sommes restés pendant 4 h dans ce restaurant, jusqu'au moment où la police est venue nous délivrer et nous a demandé de rentrer dans nos hôtels", a confié la Belge.

"J'ai vu des gens qui étaient dans un état de panique, qui pleuraient, qui criaient. J'ai vu une maman, avec son enfant dans une poussette, qui était absolument paniquée et qui est venue chercher refuge dans le restaurant où nous étions. C'est vraiment troublant", a ajouté Sandrine.

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