Accueil Savoir +

On mange jusqu’à un kilo d’insectes par an sans le savoir : « Ils vont émettre des déjections »

Par RTL info avec Corentin Simon et Guillaume Wils
Sans le savoir, nous mangeons tous des insectes. Ils se cachent dans nos aliments, dans nos cuisines, mais aussi dans les produits industriels. En quelles quantités et est-ce dangereux pour la santé ?

Nos denrées alimentaires sont des ressources importantes pour les insectes. Ils peuvent s’inviter dans nos céréales, dans nos pâtes, dans notre farine, même dans notre café. Ils peuvent aussi être broyés dans des conserves ou dans des compotes qui utilisent souvent des fruits abîmés. Au total, on estime qu’on mange entre 500 grammes et un kilo d’insectes par an sans le savoir.

Isabelle Coppée, coordinatrice de la société royale belge d’entomologie, fait la liste : « Il y a les insectes qui sont spécialisés dans les substances qui contiennent de l’amidon, donc des farines. Ce qui est bien connu des gens aussi, ce sont les mites. Et ce qu’on peut trouver aussi, ce sont des grains », ces ravageurs qui infestent les stocks de céréales.

Pas consommable si on a retrouvé des insectes dedans

« Ce n’est pas vraiment dangereux, mais ce n’est pas très hygiénique », explique-t-elle. « Ces larves vont consommer la farine, mais elles vont aussi émettre des déjections, des excréments. Ce n’est pas très propre. Ça va générer des bactéries, puis des champignons. Donc, ce n’est pas consommable. Mais il y a des contrôles pour ça. »

Chez soi, on peut conserver ses aliments dans des bocaux hermétiques, mais il peut arriver qu’on retrouve des fragments d’insectes dans des produits industriels.

Pas de seuil minimum dans la législation européenne

Aline Van Den Broeck, la porte-parole de l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), rappelle les règles auxquels sont tenus les industriels. « Dans la législation européenne, il n’existe pas de seuils minima ou de seuil de tolérance. C’est aux fabricants à adopter les bonnes pratiques d’hygiène et les bonnes pratiques tout court. Le but c’est d’arriver à un produit sans contamination. Des analyses de risques seront faites dès le moment où on détecte une contamination dans un produit, donc la présence d’un insecte, que ce soit via une plainte de consommateur ou de client, ou encore suite à une notification obligatoire dans le processus d’autocontrôle de l’entreprise. »

Il faut signaler que dans le monde, deux milliards de personnes consomment en outre des insectes volontairement, parce qu’ils ont un intérêt nutritionnel. Ils apportent des protéines comme la viande, mais consomment beaucoup moins de ressources.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus