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Tanta était secrétaire en Roumanie. Ne parlant pas français, elle cherche à travailler dans un autre secteur. Elle peine à répondre à la question posée par Chantal Monet: "Pas tout comprendre la langue". "C’est difficile de trouver un emploi quand on ne parle pas la langue?" lui traduit alors l’interprète. "Oui", répond timidement Tanta.
L'interprétation est prévue pour neuf langues
La demandeuse d’emploi peut compter sur les services d’une autre Roumaine, Cristina est interprète sociale, elle aussi immigrée.
"C’est vrai qu’ils ont tous un profil qui leur permet de comprendre la situation des demandeurs d’emploi et donc ils ont cette double-casquette, ils sont à la fois interprète mais aussi connaisseur et porteur de ce parcours et des deux cultures aussi puisqu’ils sont tous issus de l’immigration plus ou moins lointaine", explique Nicolas Bruwier, du service de Traduction et d’Interprétation en milieu social.
Actiris propose l’interprétation en 9 langues: l’arabe, le turc, le roumain, le bulgare, l’albanais, le russe, le polonais, l’anglais et l’espagnol…
Silvia Fernandez accompagne quatre à cinq demandeurs d’emploi par jour. Une vocation pour elle qui a préféré renoncer à travailler dans le privé. "Ce sont des gens qui sont dans une fragilité, due au fait de ne pas pouvoir bien communiquer. Et pour moi je me dis que c’est là que je peux aider", confie-t-elle.
"Parfois, la communication ne passait pas"
"Parfois, on devait refuser l’entretien parce que ce n’était pas possible, la communication ne passait pas. Ils n’étaient pas contents, ce que je peux comprendre. Et maintenant, cela se fait avec le sourire, c’est vraiment chouette", souligne Mireille Dedroog, agent d’inscription chez Actiris.
Un service proposé pour trois entretiens maximum… L’objectif étant que le demandeur d’emploi apprenne rapidement le français ou le néerlandais.