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(Belga) Nacer Bendrer, condamné à 15 ans de réclusion pour avoir fourni les armes à Mehdi Nemmouche, auteur de l'attentat du musée juif de Bruxelles, a écopé lundi de trois années supplémentaires pour des faits distincts de détention d'armes. Le tribunal correctionnel de Marseille a assorti cette peine d'un mandat de dépôt, et décidé qu'elle ne serait pas confondue avec les précédentes.
Elle s'ajoute donc à celle, définitive, de 15 ans prononcée par la justice belge pour sa complicité dans l'attentat qui a fait quatre morts en 2014, et à une peine de 5 ans, prononcée l'an dernier en France pour une autre affaire, de tentative d'extorsion dans le milieu de la drogue. Les armes avaient été découvertes lors de l'interpellation de Bendrer dans un logement des Bouches-du-Rhône, huit mois après l'attentat de Bruxelles, dont l'auteur principal, Mehdi Nemmouche, a été condamné à la perpétuité. A la barre, Nacer Bendrer, cheveux ras sur les tempes et pull gris, a reconnu la détention des armes, une Kalachnikov, deux pistolets semi-automatiques et un fusil de chasse, certains chargés et prêts à tirer. "Je les gardais pour rendre service à une personne qui était en prison pour de la drogue", a-t-il soutenu, niant les avoir acquises et assurant ne pas savoir à quoi elles étaient destinées. Cette personne n'a pas été interrogée et a depuis été assassinée dans un règlement de comptes à Marseille. Faute de projet terroriste mis en évidence par l'enquête sur le territoire français, ce pan du dossier était finalement jugé, cinq ans après, à Marseille. "Je n'ai jamais été radicalisé de ma vie, je ne suis pas pratiquant et j'ai été anéanti par ce qu'il s'est passé à Bruxelles", a précisé M. Bendrer. Sur les faits, "j'ai fauté, je dois être puni", a ajouté ce Marseillais de 31 ans, déjà condamné à plus de dix reprises pour divers faits de délinquance. (Belga)