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Le 29 mai dernier, un drame survenu à la prison de Lantin marquait profondément les esprits. Maxime Coessens, un pompier âgé de 35 ans, a tragiquement perdu la vie au cours d’une intervention dans un local technique. Il s’était retrouvé pris au piège avec son collègue Marc Sarlet, qui a survécu à l’incident. Cet événement a rapidement soulevé des questions cruciales concernant la sécurité et l’organisation des interventions en milieu carcéral.
Trois mois se sont écoulés depuis cet incident, mais l’enquête judiciaire peine à avancer. Selon nos informations, les investigations sont entravées par plusieurs obstacles majeurs. D’une part, le nombre de témoins à entendre est conséquent. Il s’agit de personnel pénitentiaire, mais aussi de pompiers présents ce jour-là. D’autre part, certains des sauveteurs directement impliqués sont toujours en arrêt maladie, ce qui ralentit considérablement le processus de recueil d’informations. Les autorités insistent toutefois sur la complexité du dossier, étant donné qu’il s’agit d’un cas fatal impliquant plusieurs zones d’investigation, dont des aspects techniques et organisationnels.
Des questions en suspens
Deux interrogations centrales demeurent non résolues. Premièrement, l’origine de l’incendie. Celui-ci s’est déclaré dans la buanderie du bâtiment, mais les causes exactes restent obscures, l’expert incendie mandaté par l’auditorat du travail de Liège n’ayant pas encore remis son rapport. Deuxièmement, la question de la porte de secours verrouillée, qui représente l’un des points les plus controversés de cette tragédie. Cette porte, qui aurait pu permettre l’évacuation des pompiers, était inaccessible car la clé, classée « rouge » en raison de son importance stratégique, était enfermée dans un coffre sécurisé. Ce dysfonctionnement soulève des critiques sur les protocoles de gestion des interventions en milieu pénitentiaire.
Les proches des victimes, tout comme certains acteurs du milieu des secours, expriment leur frustration face à la lenteur des procédures judiciaires et administratives. Ils réclament des réponses et, surtout, des solutions concrètes pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.


















