Partager:
Trains raccourcis et surpopulation dans les wagons. Caroline, une habitante de Lincent, se rend à la gare de Landen tous les matins pour rejoindre son lieu de travail. Depuis la rentrée scolaire, elle s'agace face à une situation qui, selon elle, empire.
"Quand ce n’est pas le stress car le train est en retard, on arrive à la gare et le quai est bondé de gens. On se dispute pour rentrer dans le train car on sait bien qu’on ne va pas être assis. La situation m’agace. Depuis la rentrée, on est plusieurs à subir ça. A un moment donné, on n’en peut plus", témoigne-t-elle.
Caroline ne comprend pas la diminution du nombre de wagons, ce qui provoque une surpopulation dans les trains et un manque de place pour les passagers.
"Le lundi 18 septembre, par exemple, c’était une catastrophe et pareil le lendemain. Les gens se retrouvent en première classe alors qu’on sait bien qu’on ne peut pas y aller. Mais on n’a pas envie de se retrouver une heure debout dans le train alors qu’il est 6h du matin. On nous annonce parfois sur le quai, 'il n’y aura que 5 voitures au lieu de 11, désolé…'", dit-elle. "On est tous entassés les uns sur les autres, et tout le monde râle. Je comprends que ceux qui payent un supplément pour être en première classe râlent aussi, car ils payent sans doute pour avoir plus de tranquillité et pour être bien à l’aise. Et là, on se retrouve tous entassés."

Caroline habite à 50 minutes de son lieu de travail. Elle prend le train de 6h54 à Landen. Prendre le suivant ne changerait rien à sa situation selon elle. "On demande plus de wagons. On nous dit de prendre le train suivant, qui est 7 minutes après, mais je l’ai déjà fait. C’est le même problème, il est bondé. Il faudrait être là le matin, à 6h50, pour voir le nombre de personnes qui rentrent dans cinq wagons", ajoute-t-elle, frustrée. "Cela fait longtemps que ça dure apparemment. Les gens se plaignent et reçoivent en réponse de la SNCB, qu’ils peuvent bénéficier de places en première classe."
Et de conclure: "Ce n'est plus possible il faut que cela change. Je paie 300 euros d'abonnement de train par mois pour être debout, serrée et stressée... Il faut trouver des solutions. En un moins, cela fait au moins six fois que ça se passe comme ça. Ce n’est pas gai. Le matin, on aime bien être tranquille, et ne pas être entassés l’un sur l’autre et à se disputer pour une place. Voir des personnes âgées debout durant une heure, ou une personne enceinte debout, ça ne va pas non plus."
Pourquoi retirer des wagons sur cette ligne de train? De manière générale, y a-t-il un monitoring afin d'éviter que les trains soient bondés?
Elisa Roux, la porte-parole de la SNCB, répond brièvement: "Nous sommes conscients de la situation et nous nous excusons pour les désagréments causés aux voyageurs. Nous mettons tout en oeuvre pour apporter des solutions."



















