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Il y a deux ans, nous vous emmenions à la découverte du château de Louvignies, dans le Hainaut, en bien piteux état... Sa propriétaire manquait de moyens pour tenter de sauver la bâtisse historique. Nous sommes retournés à sa rencontre pour constater les changements opérés depuis.
Dans la campagne hennuyère, c'est un joyau du 19e siècle qui tente tant bien que mal de résister au poids des ans. Le château de Louvignies, un héritage familial, lourd à porter pour sa propriétaire.
Le château, méconnaissable
Il y a deux ans, Florence de Moreau de Villegas de Saint-Pierre craignait de voir son château partir en fumée. Des chambres faisant office de débarras, tout un étage à rénover à cause d'une installation électrique vétuste avec à la clé des risques d'incendie.
Aujourd'hui, difficile de reconnaître cette partie du château complètement transformée. "Enfin, on y est, on a refait l'électricité, elle est aux normes, on a refait également toute la décoration, tous les faux marbres qu'on voit ici, la pierre de France, mais aussi le sol, un plancher qui est enfin insolite puisqu'il était mangé par la vrillette et là, c'était vraiment la catastrophe pour nous, le château allait s'effondrer comme un château de cartes."
Pour parfaire le style italien du corridor, la châtelaine a chiné des lustres en verre de Murano et, dans son ancienne chambre de petite fille, elle aussi complètement rénovée, la pièce maîtresse des luminaires trouve désormais sa place. "À partir du lit, on va pouvoir admirer vraiment le lustre au-dessus de soi et être bercé pendant la nuit par toute cette efflorescence."
La folie du château ? Une baignoire remplie de champagne
Si Florence de Moreau a entrepris ses travaux, c'est avec un objectif : mettre ses chambres en location saisonnière. "Il y a énormément de travail dans cette chambre parce que c'est la chambre de mon enfance et j'avais vraiment à cœur d'abord de la restaurer, puisqu'elle me rappelait toutes des nuits magnifiques, magiques avec ses perroquets, avec ses oiseaux. Ça fait 15 ans véritablement que cette chambre était vraiment abandonnée, qu'elle ne vivait plus, et maintenant elle a véritablement pris un coup de jeune et va pouvoir accueillir des mariés qui vont roucouler de bonheur, j'espère, avec un parc paysager et un peu dans le style du Grand Meaulnes."
Avec en prime quelques options haut de gamme surprenantes. "Là, ici, nous voilà devant la petite folie. Je voulais vraiment faire rêver les jeunes mariés pour les anniversaires de mariage aussi en créant une baignoire au champagne véritablement. Donc on prend son bain dans une baignoire remplie de champagne. C'est la petite folie du château."
Des milliers d'euros
Pour aider la châtelaine à avancer dans ses travaux de grande ampleur, des habitants de la région se mobilisent au quotidien et bénévolement. "Il y a toujours du nettoyage, du rangement et puis l'été de la peinture." "Le faire connaître aux gens, c'est important, c'est important. C'est notre patrimoine, il faut respecter, on y tient, je pense."
Rénover un château a un important coût. Comment Florence a-t-elle trouvé un financement ces deux dernières années ? "En fait, j'ai eu l'occasion d'accepter un tournage d'une série importante allemande qui est venue et qui m'a permis de rénover juste à peine une chambre et demie. J'ai bénéficié de plusieurs milliers d'euros, mais pas de quoi restaurer l'ensemble du château. Donc il faut vraiment à chaque fois être très créatif, aller de l'avant et surtout accueillir de plus en plus de visiteurs."
Un combat sans fin pour entretenir le château et continuer à le rénover. Florence de Moreau entend bien en faire un petit Downton Abbey à la Belge.
