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"J'ai déménagé": Patrick et sa femme se sont portés volontaires pour accueillir des réfugiées ukrainiennes, mais après 18 mois, ils sont démunis

Patrick nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous car il se sent démuni. Lui et sa femme s'étaient portés volontaires au début de la guerre en Ukraine pour accueillir des réfugiés chez eux. Mais après 18 mois d'accueil, aucune solution stable n'est trouvée. Patrick a même dû déménager tant les relations entre eux se sont dégradées. Aujourd'hui, il déplore que le CPAS ne les aide pas à trouver une solution. 

"Je n'aurais jamais imaginé que je devrais encore déménager". En plein déménagement, Patrick est dépité: il ne peut plus vivre dans son ancienne maison. Depuis 18 mois, il accueille, avec sa compagne, deux réfugiées ukrainiennes, une maman de 63 ans et sa fille de 40 ans. Un accueil qui s'annonçait de bon augure, et qui devait initialement durer 3 ou 4 mois. C'est pourquoi il nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous"On les a accueillies comme il fallait. J'ai préparé la maison pour qu'elles soient bien et ça s'est passé très correctement", explique-t-il. 

Mais l'hébergement censé être temporaire s'est prolongé: leurs relations se sont dégradées au fil des mois. "Maintenant, c'est vraiment un travail à temps plein de les héberger. Je suis parti parce que je ne supportais plus, c'est invivable! Mon couple est en danger alors qu'on les a accueillies comme de la famille", confie Patrick, aujourd'hui sans solution. Il nous explique également que les Ukrainiennes auraient changé la serrure de leur chambre, sans prévenir le couple avant. 

Alors Patrick a tenté de leur trouver un logement, en vain : elles ne souhaitent pas partir. "C'est un peu la fille qui dirige tout le monde et elle ne veut rien savoir, elle est bien chez nous. Elle ne partira pas! Au CPAS, on m'a conseillé de vendre ma maison", raconte-t-il. L'homme vit aujourd'hui à 25 km de son ancien domicile, loin de sa compagne.

Pour Caritas, cette situation est exceptionnelle: des solutions sont possibles. "La famille hébergée peut toujours s'adresser au CPAS ou à la commune de résidence. Ces autorités locales peuvent introduire une demande d'hébergement sur la plateforme wallonne prévue à cet effet. Il y a toujours la possibilité de contacter la cellule Ukraine de coordination en Région wallonne", nous explique une juriste de l'ONG. 

Alors quel est le suivi des CPAS? Nous avons contacté celui de Villers-la-Ville, commune de Patrick. D'après son président, une visite par trimestre est effectuée chez les familles. "Ici, toutes les visites à domicile ont été effectuées et nous n'avons aucun retour négatif. Ce qu'on a fait précédemment pour un cas où ça s'est mal passé dans une famille, c'est que l'Ukrainien a été redirigé vers un centre d'accueil du côté de La Hulpe, ça a permis d'éviter des soucis", développe-t-il. 

C'est ce qu'on appelle les logements collectifs. Depuis juin, la Wallonie en compte 29 pour un nombre de 1.200 places. Mais si aucun accord n'est trouvé, vous pouvez toujours vous tourner vers un juge de paix. "À partir du moment où il y a un incident imprévu, on peut reprendre la chose qui a été prêtée, en l'espèce ici, les lieux prêtés peuvent être repris parce qu'il y a un imprévu, la situation n'est plus viable ou la famille a d'autres obligations, quelles qu'elles soient", précise Me Quentin Rey. 

Dans tous les cas, Patrick ne regrette pas son geste bénévole, lui qui voulait aider une famille en détresse. 

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Commentaires

11 commentaires

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  • Trop bon trop c... , laissez les dans leur merde ...

    J.m. Gaspard
  • Ah no un chien ne se retourne jamais contre toi quand tu lui fais du bien et même s'il est maltraité il peut montrer les dents mais c'est parce qu'il a peur.

  • Un chien est un ami fidèle, aucune comparaison

  • Un chien est un ami fidèle, aucune comparaison

  • Bonjour, j'ai accueillis 6 Etranger plus de six mois je n'ai rein a dire correcte jusqu'à la fin Je suis malade et pensionnée je vie avec un autiste Je confirme que pendant six mois il mont toujours bien aidé je tire mont chapeau

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