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Drôle d’histoire que celle vécue par Marianne (nom d’emprunt) ce dimanche 8 juin. Alors qu’elle se trouvait chez elle, elle a assisté à une scène pour le moins inhabituelle. « J’étais à ma fenêtre (…) et je regardais les gens dans la rue, étant donné qu’il y a beaucoup de monde qui va dans le parc Duden le dimanche », explique-t-elle.
Et lorsqu’une voiture se gare près de chez elle, quelque chose va attirer son attention. « Quand le conducteur est sorti du véhicule, il a sorti quelque chose du coffre. Il s’agissait d’un tapis de prière, qu’il a déposé à côté de sa voiture. Puis, il a commencé à prier en pleine rue, alors même qu’il y avait du passage », raconte-t-elle. Vivant dans son appartement de Forest depuis 40 ans, elle avoue : « Je n’avais jamais vu quelque chose comme ça ».
Très surprise par cette scène, elle s’interroge donc : « Est-ce autorisé ? ». Pour obtenir une réponse, nous avons contacté la zone de police Bruxelles Midi. Leur réponse est claire : « Je ne vois pas pourquoi la personne ne pourrait pas ». En d’autres termes, il est tout à fait possible de prier dans la rue, tant que cela n’entrave pas la circulation des piétons.
Et lorsque l’on regarde l’article 19 de la Constitution belge, il est bien précisé que : « La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toute matière, sont garanties, sauf la répression des délits commis à l’occasion de l’usage de ces libertés ».
Et chez nos voisins ?
Du côté de la France, l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipule : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».
Aux Pays-Bas, même constat. En novembre 2019, l’appel à la prière a même été autorisé pour la première fois dans les rues d’Amsterdam.
Enfin, au Luxembourg, l’article 19 de la Constitution précise également : « La liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions religieuses, sont garanties, sauf la répression des délits commis à l’occasion de l’usage de ces libertés ».
