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« Tout le monde pouvait y accéder » : le vélo de Claude volé dans un parking sécurisé… dont la porte cassée « a été retirée » par le gestionnaire lui-même

Par Donatella Ruolo et Pierre Fagniez
Le vélo de Claude a été volé dans un parking bruxellois. BePark, qui gère ce parking, « se décharge de toute responsabilité ». Un cas classique ? Pas vraiment. La porte de l’endroit était endommagée et Claude l’a signalé à plusieurs reprises. Il estime donc qu’il doit être indemnisé.

« On a l’impression d’avoir été volés, certes, mais aussi de ne pas être entendus », regrettent Claude et Michèle. Ce couple de Bruxellois nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous après avoir vécu ce qu’ils considèrent comme « une injustice ». Le vélo de Claude, qu’il a payé près de 2.000€ il y a moins d’un an, a été volé dans un parking de la chaussée de Louvain à Schaerbeek.

Claude payait 12 euros par mois pour une place dans ce parking. « Une protection supplémentaire » pour son moyen de locomotion. Après ce vol, il exige d’être indemnisé… en vain. Plusieurs de ses courriels restent sans réponse et même quand il en a, « tout est très flou » du côté de BePark, nous dit-il.

Nous avons contacté le gestionnaire de parking qui a sobrement répondu par écrit : « Conformément à nos conditions générales, BePark se décharge de toute responsabilité en cas de vol ou de dommages survenus dans nos parkings. Nous n’avons donc pas de couverture assurantielle pour indemniser les utilisateurs dans ce type de situation. »

« Ça ne tient pas la route »

Notre interlocuteur ne peut pas se satisfaire de cette réponse : « Leurs arguments ne tiennent pas la route (…) ils sont en partie responsables de ce vol. » Claude reproche au gestionnaire de ne pas avoir assuré la sécurité dans le parking. Lui et sa compagne ont alerté BePark à plusieurs reprises. Le plus gros problème signalé : une porte cassée qui n’a pas été remplacée.

Ce n’est pas parce qu’il y a une clause de non-responsabilité qu’elle est forcément valable
Laurent Levi, Avocat

« La porte du parking avait été endommagée et a été retirée. C’est comme si les moyens de locomotions étaient en pleine rue puisque tout le monde pouvait y accéder. On a précisé cela a BePark qui n’a pas réagi assez vite », disent-ils. Le premier mail à ce sujet a été envoyé en juillet, soit un mois avant le vol. Toujours d’après les dires du couple, la porte aura finalement été réparée « quatre à cinq mois plus tard ».

Seront-ils indemnisés ?

« On a fait le nécessaire, on doit être indemnisé », estime le couple. Est-ce peine perdue ? Pas du tout, selon l’avocat Laurent Levi. Ce dernier affirme que la première chose à faire est de challenger la clause de non-responsabilité : « Ce n’est pas parce qu’il y en a une qu’elle est forcément valable », dit-il.

Les entreprises se servent souvent de ces arguments pour éviter les poursuites, parfois sans fondement. Et les plus grosses sociétés ne font pas exception. « Je l’ai déjà constaté à plusieurs reprises », avance notre interlocuteur.

Si la clause est valable, Claude et Michèle peuvent encore espérer. Cette fois, ils devront démontrer que le dysfonctionnement de la porte est une cause du vol. « S’il y a des éléments tangibles, il y a de bonne chance de trouver un accord », explique l’avocat. En général dans ces situations, les parties veulent éviter d’aller en justice. Notre couple de Bruxellois peut donc se tourner vers un avocat ou une ASBL de conseils juridiques pour espérer un dédommagement.

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