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Charlie et Benoît ont récemment ouvert leur septième établissement Horeca, cette fois-ci situé à Uccle, rue Vanderkindere. Un resto-bar musical, qui connaît « un grand succès », selon ses gérants… au grand dam de certains voisins.
« Nous sommes là depuis deux mois et nous ne nous attendions pas à ce qu’il y ait autant de monde, on est même un peu submergés », avoue Benoît, l’un des gérants. Une nouvelle aventure excitante pour les deux associés, qui commence pourtant à devenir « une grande frustration ».
« Des discussions fortes »
Et pour cause. L’arrivée du « BoaBoa Records bar » ne plaît pas à tout le monde dans le quartier. Après deux années de cellule vide, les nuisances entraînées par l’établissement deviennent « de plus en plus préoccupantes », selon Léa, qui a appuyé sur le bouton orange Alertez-nous.
« Depuis plusieurs semaines, les riverains subissent des nuisances sonores nocturnes récurrentes », nous écrit-elle. « Les clients occupent des places de parking, qui interpellent les habitants par les fenêtres, rient et ont des discussions fortes jusque tard dans la nuit… »
« Cela fait des années qu’il y a un bar en face de celui-là et nous n’avons jamais de problèmes », poursuit notre alerteuse. « C’est une autre clientèle », concède-t-elle.
Léa affirme avoir contacté à de nombreuses reprises la police pour signaler les problèmes. Mais en vain. « Rien ne change malgré nos appels » et, selon cette voisine, aucun constat n’a été dressé par les forces de l’ordre. « C’est compliqué à vivre. On se sent abandonnés. »
« La police se rend sur place »
Contactée par RTL info, Valentine Delwart, l’échevine uccloise en charge de l’Horeca confirme avoir connaissance de ce dossier. Selon elle, les gérants du BoaBoa sont de bonne foi et à l’écoute des problèmes exposés par le voisinage, dont les tracas ressortent aussi sur plusieurs avis Google. « La police se rend sur place et fait état de la situation, mais il n’y a pas eu de constatation de tapage », affirme l’élue, tout en précisant que les horaires des agents de police ne jouent en rien à ces constats non posés. Pour Valentine Delwart, « les gérants font un maximum d’efforts pour diminuer les nuisances et portent une attention particulière aux plaintes ». « Il arrive que certains établissements ne veuillent rien entendre, ce n’est pas le cas ici. Le voisinage est sûrement perturbé parce qu’il a connu la quiétude pendant longtemps, lorsque les lieux étaient vides. »
La commune indique surveiller de près la situation et compte sur le dialogue pour la régler. « Il se peut que pour ce genre de problème, des amendes soient données, mais nous n’en sommes pas là du tout ».
Nous trouvons un peu agressifs certains voisins
De son côté, le nouveau resto-bar se désole d’un tel démarrage. « Nous sommes dans un quartier attractif d’Uccle où il y a plusieurs bars, et chez nous la police vient dès 22h05… Nous trouvons ça un peu agressifs certains voisins, qui ne viennent pas nous parler et appellent directement les forces de l’ordre. Nous sommes tout de suite arrivés dans une situation où nous n’avons pas le droit à l’erreur… »
Gérants de l’établissement et la commune affirment tous les deux que des dispositifs ont été mis en place pour limite la gêne. « Nous fermons à 22h la terrasse, qui est l’endroit problématique de notre établissement, et nous enlevons les chaises pour que les clients ne restent pas à l’extérieur », affirme Benoît du BoaBoa. « Nous avons mis des affichettes et demandons à ce que tout le monde rentre une fois les cigarettes terminées. Les bruits que les voisins entendent ne sont rien d’autre que les bruits de discussions… »
Alors que la colère de Léa attend d’être davantage entendue, l’établissement attend de son côté « une concertation avec tout le monde afin de pouvoir se confronter ». L’échevine en chargée de l’Horeca, elle, espère pouvoir régler les choses « à l’amiable ».
Que faire en cas de tapage ?
- Essayer d’abord de discuter avec le gérant du bar pour lui signaler la gêne occasionnée
- Si le dialogue ne donne rien, envoyer un courrier recommandé à l’exploitant pour formaliser votre demande
- Contacter la médiation sociale pour tenter de trouver une solution à l’amiable
- Contacter la police pour qu’elle puisse faire des constatations
- Rassembler des preuves (témoignages de voisins, enregistrements, constat d’huissier) si la nuisance est régulière, pour faciliter d’éventuelles démarches judiciaires
- En cas d’inaction prolongée, saisir le juge de paix pour trouble anormal de voisinage et demander réparation

















