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Une tonne de déchets déposés près de chez Marie-Claire: "Maintenant, les gens connaissent Verviers parce que ça pue"

Résidente de Verviers depuis de nombreuses années, Marie-Claire dénonce la dégradation de sa ville, marquée par l'abandon de déchets et par un manque d'entretien. Il y a deux semaines, un dépôt sauvage d’une tonne a eu lieu près de sa propriété sans que personne ne semble s’en inquiéter, elle est à bout de nerfs.

Marie-Claire vit rue Haute Crotte, un nom qu'elle juge tristement approprié. Cette ancienne infirmière a des journées bien remplies, elle consacre une partie de son quotidien à ramasser les déchets abandonnés devant sa porte.

"Les gens jettent leurs crasses n’importe où. Autour des bulles à verre ou à vêtements, il y a des détritus partout", s'indigne-t-elle. 

L’état de la Vesdre, la rivière qui traverse la ville, l’attriste particulièrement : "Il y a une biodiversité incroyable dans la Vesdre, mais tout meurt".

Il y a une dizaine de jours, sa colère a redoublé lorsqu’elle a découvert un dépôt sauvage massif à proximité, comprenant des produits chimiques, des moteurs et toutes sortes de détritus.

Les odeurs sont insupportables

"On ne sait pas qui est venu déposer ces déchets, mais les odeurs sont insupportables", témoigne-t-elle.

À qui appartient le terrain ?

Le dépôt sauvage, estimé à plus de 1.000 kg, se trouve sur un terrain privé appartenant à la SNCB, la société belge des chemins de fer. 

Jean-François Chefneux, échevin de la propreté à Verviers, explique : "En vertu des règles, il n’appartient pas au pouvoir public d’intervenir sur un terrain privé. Nous avons déposé plainte auprès de la police et demandé aux propriétaires de prendre leurs responsabilités".

Pour compliquer les choses, l’échevin affirme avoir contacté Belgian Train, gestionnaire des terrains ferroviaires, mais sans réponse immédiate : "Il y a des caméras le long de la voirie. La police devrait pouvoir identifier les responsables, mais seul un poids lourd ou une semi-remorque a pu transporter une telle quantité".

Un délai de réaction jugé trop long

Tom Guillaume, porte-parole de la SNCB, a d’abord affirmé ne pas être au courant de cette situation. Mais le gestionnaire des terrains concernés à Liège a finalement confirmé l’existence du problème, précisant qu'une société de nettoyage avait été mandatée.

"Une entreprise interviendra dans quelques jours pour retirer ces déchets", assure-t-il. 

Selon lui, ce retard s’explique par la procédure administrative nécessaire : "La police a d’abord dû vérifier que le terrain nous appartenait avant de nous contacter. Dès que nous avons été informés, nous avons appelé une société de nettoyage".

Il ajoute qu’une enquête est en cours pour identifier les responsables.

Un problème plus large

Pour Marie-Claire, cette situation reflète un problème plus large. Elle regrette le Verviers des années 70, qu’elle décrit comme "magnifique et bien entretenu". 

Maintenant, les gens connaissent Verviers parce que ça pue

Aujourd’hui, elle déplore des chantiers inachevés et une gestion inefficace de la ville. "Maintenant, les gens connaissent Verviers parce que ça pue", déclare-t-elle, amèrement. 
 

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