La consommation des carburants en Belgique était en baisse l'an dernier, indique mardi la fédération pétrolière belge Energia dans son rapport annuel 2022. Ce sont principalement le secteur des transports (58%) et l'industrie pétrochimique (42%) qui y ont eu recours. L'or noir a rapporté 5,14 milliards d'euros de recettes à l'Etat via les accises, soit 6,22 milliards avec la TVA incluse.
La production totale des raffineries a encore diminué, passant de 30,7 millions de tonnes en 2021 à 28,62 millions de tonnes en 2022. Le diesel et le mazout représentaient 45% de la production annuelle des raffineries belges. L'essence suivait avec 11%.
La consommation intérieure totale des produits finis à base de pétrole a donc, elle aussi légèrement baissé, à 20,49 millions de tonnes contre 21,37 millions de tonnes l'an dernier. Le diesel a représenté 44% de la consommation intérieure totale, suivi par le naphta et le gaz de pétrole liquéfié (LPG) (31%), qui sont la matière première de l'industrie pétrochimique. L'essence (11%) prend la troisième marche du podium.
Avec 37%, les produits énergétiques issus du pétrole restaient de loin la source d'énergie la plus importante pour la consommation d'énergie primaire en Belgique, suivis par le gaz naturel (26%) et l'énergie nucléaire (21%), relève encore Energia. Les énergies renouvelables représentaient 10% de la consommation d'énergie.
Les importations de pétrole brut ont par ailleurs légèrement diminué en 2022. Le pétrole importé pour être traité dans les raffineries belges provenait surtout d'Europe (28%), suivie de la Russie (22% - l'embargo n'ayant été d'application qu'en fin d'année, la part était cependant déjà moindre qu'en 2021) et du Moyen-Orient (19%).