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L'affaire du père Samuel est relancée: le religieux controversé est renvoyé devant le tribunal correctionnel

Il s'agit d'une information RTL: l'affaire du père Samuel est relancée. Un an après le non-lieu rendu par la chambre du conseil de Charleroi, la chambre des mises en accusation a décidé de renvoyer Samuel Ozdemir devant le tribunal correctionnel de Charleroi.

L'affaire de Samuel Ozdemir, alias Charles-Clément Boniface, plus souvent appelé le père Samuel, est relancée. Il y a un an, la chambre du conseil de Charleroi avait rendu une ordonnance de non-lieu dans le dossier du père Samuel. Il s'agit d'un religieux poursuivi pour une série d'infractions, notamment d'ordre financier.

Mais ce vendredi, la chambre des mises en accusation a pris une décision particulièrement étonnante, au vu du non-lieu d'il y a un an, en renvoyant le père Samuel devant le tribunal correctionnel de Charleroi. La période infractionnelle initiale portait du 1 septembre 1991 au 24 février 2010. Elle a été étendue à 1975.

Outre le père Samuel, des neveux et des membres de son ASBL étaient poursuivis dans le volet financier du dossier. Il est notamment reproché au père Samuel de leur avoir donné l’argent des fidèles pour acheter des immeubles.

Le père Samuel a été renvoyé en correctionnel pour escroquerie, exercice illégal de l’art de guérir, violation du secret professionnel, et célébration illégale de mariages. Les faits d’attentat à la pudeur et viol par ruse sont abandonnés. Six autres personnes sont renvoyées pour escroquerie et quatre bénéficient d’un non-lieu.

Le procès s’annonce haut en couleur, vu la personnalité du père Samuel, de plus les avocats sont des noms reconnus du barreau: Julien Pierre, Michel Bouchat, Henry Laquay ou encore Pierre Huet.


Rappel des faits

Les faits reprochés à Samuel Ozdemir remontent à près de dix ans. En 2008, des perquisitions avaient été menées à l'église Saint-Antoine de Padoue de Montignies-sur-Sambre (Charleroi) et à Bruxelles, dans une asbl gérée par le père Samuel.

L'instruction avait abouti à un réquisitoire relevant plusieurs chefs d'inculpation. Lui étaient notamment reprochés du blanchiment d'argent et des escroqueries pour 1,4 million d'euros. Dix-sept plaignants s'étaient manifestés dans ce volet du dossier. Le religieux se voyait également suspecté d'abus de biens sociaux, de faux et usages de faux, d'exercice illégal de la médecine et de célébration illégale de mariages. On lui avait reproché d'avoir uni des couples religieusement, avant qu'ils le soient civilement.

Enfin, des faits de mœurs avaient été mis à sa charge, concernant des attentats à la pudeur ou des viols dont auraient été victimes des anciens fidèles du religieux.

Il a toujours nié l'ensemble de ces faits.

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