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Bagarre à Blankenberge: De Crem critique la gestion locale et souhaite une punition sévère pour les fauteurs de troubles

Le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur Pieter De Crem a défendu ce mardi devant la commission de l'Intérieur de la Chambre la position du fédéral par rapport aux bagarres survenues samedi à Blankenberge et autres incidents lors de moments d'affluence à la Côte. Il plaide également pour une punition sévère pour les fauteurs de troubles.

 "Il n'y a à aucun moment été fait état d'un manque d'effectifs policiers à déployer", a notamment souligné le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, égrenant les renforts fédéraux qui étaient disponibles et sont d'ailleurs intervenus samedi pour évacuer la plage et interpeller des suspects.

Comme chaque année, il y a pour les périodes d'affluence à la Côte un appui structurel de la police fédérale aux différentes zones de police locale (40 agents cette année), en plus d'une "réserve d'intervention déconcentrée" d'environ 40 personnes, qui "peut être appelée en renfort en cas d'attroupement, etc.", a rappelé Pieter De Crem. Ces différents renforts sont intervenus samedi à Blankenberge, pointe-t-il, rejetant l'idée suggérée par certains députés que les bourgmestres des communes côtières auraient été "abandonnés" par le fédéral.

"C'est la tâche des autorités locales de gérer cet espace"

"Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, les autorités locales ont demandé davantage d'autonomie, ce qu'elles ont reçu à l'issue du Conseil National de Sécurité du 23 juillet", souligne le ministre CD&V. L'idée était que les autorités locales puissent imaginer des mesures spécifiques, adaptées à la réalité locale, pour lutter efficacement contre la propagation du virus.

A la Côte, les stations populaires en ont fait usage pour créer un système de réservation de plage. Mais dans la gestion locale des événements de samedi, il y a eu plusieurs occasions manquées, semble vouloir souligner Pieter De Crem. A Blankenberge spécifiquement, la plage "est très étroite, il y a peu de place en-dehors des concessions privés à marée haute. C'est la tâche des autorités locales de gérer cet espace, de veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de gens en fonction des marées". "Selon mes informations, les premiers signaux de problèmes avec des jeunes sont arrivés vers 14h00, il n'y a eu intervention que plusieurs heures plus tard", ajoute-t-il encore.

Il enfonce finalement le clou: "des individus impliqués auraient pu être interpellés pour abus d'alcool, des frigoboxes remplis de spiritueux ont d'ailleurs été saisis, ou pour non-respect de l'interdiction de rassemblement".

"Toute la Belgique ne doit pas payer pour les actes d’une bande déchaînée"

Par ailleurs, Pieter De Crem souhaite que ces fauteurs de troubles soient sévèrement punis. "Toute la Belgique ne doit pas payer pour les actes d’une bande déchaînée comme cela s’est déroulé sur la plage de Blankenberge", estime le ministre qui plaide pour une interdiction de lieux. "Mais il faut éviter que ces événements ne se reproduisent. Je propose donc une mesure très importante, à savoir une interdiction de lieux pour des gens qui seront condamnés pour des actes perpétrés que ce soit à la mer, à Bruxelles, en Ardenne ou en Campine. Ils auront une interdiction de lieux. Ce qui veut dire que pendant une certaine période comme une vague de chaleur ils ne sont pas supposés de se rendre par exemple à la Côte", explique-t-il. 

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