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Le gouvernement de Charles Michel est face à une "motion d'ordre": que cela signifie-t-il ?

Crise gouvernementale: difficile de savoir vers où l'on va, tandis que l'opposition profite du départ de la N-VA pour dynamiter Michel I...

On l'a appris mercredi soir: la N-VA emboite le pas au parti socialiste et souhaite que Charles Michel demande la confiance du parlement. Ce fut le coup de théâtre de la soirée.

La N-VA soutient donc un texte proposé par le PS et qui met le premier Ministre au pied du mur.

Ce texte a un nom: une motion d'ordre. Mais quel est son but ?

La motion d'ordre, c'est une proposition de vote. Les parlementaires sont en train de débattre sur un sujet qui n'était pas forcément à l'ordre du jour. Et le parlement propose de voter, immédiatement, sur ce sujet débattu.

Hier en l'occurrence, la motion d'ordre venait du Parti Socialiste. Il propose au gouvernement de présenter une nouvelle déclaration de politique générale. Et dans la foulée, de demander la confiance du Parlement par rapport à cette déclaration.

Ce texte a été adopté par la plupart des partis d'opposition

Les socialistes flamands, les écologistes, le CDH, Defi… La surprise vient de la N-VA, qui a soutenu la demande.

A vrai dire, dans ce débat, majorité et opposition ont une lecture différente de la situation. D'un côté, l'opposition estime que le gouvernement, sans la N-VA, est un nouveau gouvernement. Et qu'il doit donc présenter une nouvelle déclaration, puis demander la confiance du parlement.

Mais le MR, le CD&V et l'Open VLD ne partagent pas cet avis. D'après eux, le gouvernement ne bénéficie plus de majorité au Parlement, mais il poursuit le travail entamé depuis 2014. Il le fait juste sans la N-VA...

Cette motion est une demande, une proposition: Charles Michel a encore la main

Ce texte est un souhait, en aucun cas une obligation. Mais vu les circonstances, ce serait souhaitable.

D'autant plus que Charles Michel a déjà présenté les 3 axes prioritaires sur lesquels son équipe va travailler: le climat, le pouvoir d'achat et la sécurité.

Il suffirait de développer ces lignes de force, de les présenter et les soumettre à un vote du Parlement.

Reste à savoir... qui va voter pour ou contre.

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