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La Ligue des droits humains dénonce les arrêtés anti-mendicité en Belgique

(Belga) En Belgique, des règlements communaux autorisent encore la poursuite de personnes mendiantes, dénonce vendredi la Ligue des droits humains (LDH). Après que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné, mardi, la Suisse pour avoir infligé une lourde amende à une femme pour mendicité sur la voie publique, l'association tient à rappeler que différentes communes du pays ont encore recours à des arrêtés anti-mendicité.

La LDH demande la suppression de tous les règlements pénalisant directement ou indirectement l'acte de mendicité, et enjoint les autorités à porter leurs efforts pour adresser les causes de la pauvreté et des inégalités plutôt que d'en condamner les victimes. Selon l'association, de nombreuses communes se sont dotées de dispositifs qui, s'ils ne constituent pas une interdiction pure et simple, relèvent d'un régime à ce point complexe qu'il s'assimile à une prohibition de fait. "A Charleroi et à Liège par exemple, les mendiants ont le droit de mendier, mais seulement à certains endroits et à certains moments, ce qui les oblige de fait à circuler", explique Manuel Lambert, conseiller juridique à la LDH. "Ce que nous dénonçons surtout c'est le recours au droit pénal en cas de non respect de ces règles. Des amendes financières sont imposées à des personnes qui n'en ont pas les moyens. Qui plus est, elles peuvent être privées de leur liberté en cas de récidive". Selon l'organisation, ces interdictions ont régulièrement un fondement juridique douteux, dès lors que le délit de mendicité a été aboli en Belgique en 1993. (Belga)

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