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Procès des attentats de Bruxelles: le jury populaire survivra-t-il au terrorisme?

Pour la première fois, une association des victimes des attentats du 22 mars à Bruxelles se prononce en faveur de la suppression du jury d'assises pour le jugement de cette affaire, et ce à la veille d'un débat parlementaire sur la question. RTL INFO a récolté ses arguments.

Le jury populaire survivra-t-il au terrorisme ? Ce n'est pas sûr. Il y a plus d'un an déjà, les plus hauts magistrats du pays plaidaient pour la suppression du jury d'Assises. Aujourd'hui, ce sont les victimes des attentats de Bruxelles qui prennent position. "Nous avons fait une enquête auprès des différentes victimes et il est clair qu'elles ont peur de la lourdeur, de la longueur", explique Aristide Melissas, administrateur de l'association de victimes V-Europe. "Toutes les victimes qui ont répondu sont soit pour un changement, soit elles ne savent pas. Mais donc il n'y a personne qui a dit qu'il faudrait maintenir un procès tel qu'il est maintenant", ajoute Philippe Vansteenkiste, directeur de l'association.

"Ce n'est pas bon pour les victimes, un procès qui dure si longtemps"

Il y a aura neuf mois de procès, dans les anciens bâtiments de l'OTAN. Des milliers de questions seront posées aux jurés. Et il y a le risque que tout capote pour une erreur de procédure, par exemple. Voilà le danger que V-Europe ne veut pas courir. "Ce n'est pas bon pour les victimes, un procès qui dure si longtemps. Ce n'est pas bon pour le jury, parce qu' il faut aussi penser au jury. Ce n'est pas bon pour le système judiciaire, neuf mois et plus. Ce n'est pas bon pour l'Etat, l'image de l'Etat, et le contribuable, parce que finalement, c'est quelque chose qui va coûter énormément cher, il faut assurer la protection, etc".

L'autre association de victimes du 22 mars ne se prononce pas

Nous avons contacté la seconde association de victimes du 22 mars : elle ne se positionne pas, faute de précisions sur la nouvelle procédure, qui comme en France par exemple remplacerait le jury populaire par des magistrats professionnels. Mais pour cela, encore faut-il une majorité parlementaire des deux tiers. Ce n'est pas gagné et bientôt il y aura urgence.

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