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Cancers de la peau: en confinement, les Belges ne se font plus dépister, pourquoi c'est indispensable

Le nombre de diagnostics de cancer a fortement diminué pendant le premier confinement, c'est-à-dire qu'on a contrôlé beaucoup moins de cancers potentiels que d'habitude. C'est notamment le cas des cancers de la peau pour lesquels il y a eu 60% de consultations en moins. Thomas Maseliss, dermatologue et président belge d'Euromelanoma était l'invité du RTL INFO Bienvenue pour évoquer ces chiffres.

"Le Registre du cancer a calculé que les cancers en général, il y a -44% de diagnostic et pour la peau, -62% de diagnostics dans les deux premiers mois du confinement. Ces cancers sont là mais ils ne sont pas détectés. C'est dû à plusieurs choses : les cabinets qui étaient fermés, les gens qui n'osaient pas venir ou qui ne pouvaient pas venir. Ce sont des cancers qui sont en train de grandir, en train de pousse, et plus tard dans l'année, je crains qu'on va avoir beaucoup plus de cancers dans des stades avancés qui sont plus difficiles à traiter et qui posent plus de dangers aussi, surtout le mélanome."

Aujourd'hui, la situation n'est pas meilleure qu'en mars. Vous conseillez quoi ?

"Ce qu'on conseille, c'est de bien se regarder, de faire de l'auto examen. Sur le site Euromelanoma, on peut facilement voir comment on peut se regarder, et puis, ce qu'il faut voir. C'est très important de connaître sa peau, de se regarder de temps en temps dans un grand miroir avec un petit miroir et puis de constater les grains de beauté. Quand il y a quelque chose qui change, qui bouge, ça c'est suspect"

À quoi doit-on faire particulièrement attention ? 

"Il y a des petites règles faciles, c'est ABCDE. Asymétrie si la lésion est tout à fait différente d'un côté et de l'autre. Le bord : quand on suit le bord, il doit être plus ou moins égal partout. Si d'un côté il noir et d'un côté il est pâle, ça c'est pas bon. C, c'est couleur : au plus il y a des couleurs, au plus c'est mauvais. Diamètre : tout ce qu'on peut cacher en général derrière la petite gomme d'un crayon en général est bénin, tout ce qui est plus grand est mauvais. On peut donc déjà exclure pas mal de lésions. Et évolution, c'est très important. C'est des lésions qui changent, qui bougent dans le temps."

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