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Cette arrivée des talibans au pouvoir en Afghanistan pose de nombreuses questions. Notamment les liens qu'ils entretiennent avec l'islamisme ultra radical. Avec quelles conséquences pour les habitants ? Mais aussi au niveau des relations internationales ?
Si les habitants fuient l’Afghanistan, c’est avant tout par peur. Des souvenirs du régime taliban de 1996 à 2001. Une catastrophe, pour les droits humains.
"Il y a une violation massive des droits des femmes avec lapidation, interdiction de travailler, de sortir ou d'aller à l'école", explique Philippe Hensmans, directeur d'Amnesty International Belgique. "Nous avons aussi reçu des témoignages de massacre de civils"
Il faut s’attendre à une vague de migration importante. D’abord dans les pays voisins, comme ici, au Pakistan. Mais aussi chez nous.
"Aujourd'hui, les Afghans représentent déjà la première nationalité de demandeurs d'asile dans notre pays. Donc, ce chiffre va à priori rester", indique Dorothée Vandamme, docteure en relations internationales à l'UCLouvain.
En Turquie, les autorités sont même en train de construire un mur, pour bloquer les réfugiés. Des grandes puissances, comme la Chine, ou la Russie tendent leur main vers le régime taliban. La menace, ici, est avant tout terroriste.
"Ce que craignent ces Etats, est que l'Afghanistan soit utilisé comme base arrière par des groupes terroristes, qui pourraient ensuite avoir des visées d'attentats contre leurs pays", ajoute Dorothée Vandamme.
Difficile alors de tourner le dos à l’Afghanistan. Mais l’inverse est aussi vrai car le pays est dépendant de l’importation. Peu de chance qu’il se referme entièrement, comme la Corée du Nord par exemple. L’Afghanistan a aussi un potentiel important : sa source de minerais cruciaux, comme le cuivre.
