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Deux Polonais victimes d'une arnaque au bitcoin à Bruxelles: un scénario digne d'un film

C'est une INFO RTL. Des Polonais venu spécialement en Belgique pour faire des affaires ont été victimes d’une arnaque au bitcoin à Bruxelles. Ils ont été escroqués pour 400.000 euros de bitcoins par des faux acheteurs. Un dossier a été ouvert au Parquet de Bruxelles.

C’est dans une salle de conférence de cet hôtel bruxellois que la transaction finale de plus de 400 000 euros a eu lieu. D’un côté, un couple venu de Pologne de l’autre un intermédiaire, un prétendu riche homme d’affaire accompagné de son soi-disant garde du corps. Ce dernier détient une valise pleine d’argent. La vente des bitcoins via un système informatique est alors réalisée. Olivier Bertrand, expert en cybersécurité – Trend Micro, explique: "C’est un principe où il ne faut pas d’intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur. C’est une technologie qui ne demande de passer par une banque par exemple. Il est tout à fait possible d’utiliser ses bitcoins avec un vendeur qui a vendu un service ou un produit quelconque."

De la poudre aux yeux

Avant la transaction, l’argent liquide a été vérifié et compté avec une machine. Résultat, les billets ne sont pas des contrefaçons. Le prétendu garde du corps raccompagne alors le couple à son hôtel. C’est lui qui tient la valise avec l’argent. Lors de son départ, le couple va constater que la mallette a été échangée avec une autre similaire contenant de la fausse monnaie. L’escroquerie est bien rodée. Hamid El Abouti, avocat des parties civiles: "Ils ont été mis en confiance car les auteurs ont payé des hôtels très chics, avec les meilleurs menus. Ils sont arrivés dans des grosses voitures, avec des grosses montres. Le couple s’est dit qu’ils devaient vraiment avoir beaucoup d’argent."


Une enquête est en cours

Au moins six personnes pourraient avoir un rôle dans le scénario pour réaliser cette fraude sophistiquée. Frank Discepoli est avocat pénaliste. Il est interrogé au micro de Benjamin Samyn pour le RTLinfo 13 heures: "Si plusieurs personnes interviennent, soit elles sont co-auteurs ou complices de l’infraction, l’escroquerie. Soit, les personnes font partie d’une bande organisée. Alors dans ce cas, on peut tomber dans l’association de malfaiteurs, voire dans l’organisation criminelle."

Une plainte a été déposée avec constitution de partie civile auprès du Parquet de Bruxelles. L’enquête concernant la disparition des 400 000 euros est en cours.

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