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Victime d'attouchements dans le métro bruxellois, elle filme son agresseur et publie la vidéo sur Facebook

Isabel nous raconte avoir vécu une expérience particulièrement difficile ce mercredi, dans les transports en commun bruxellois. Alors qu'elle était assise dans une rame du métro de la ligne 6, elle explique avoir subi les attouchements d'un homme. "Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Un monsieur s’est assis à côté de moi, et j’ai senti quelque chose de bizarre à hauteur de mon sexe. J’ai pas tout de suite compris", explique cette jeune maman. "Au moment où je m’en suis rendu compte, il avait déjà sa main sur moi. Il l’a enlevée tout doucement, comme en caressant un peu ma cuisse", nous raconte-t-elle. 


"Il avait sa main dans mon entrejambe"

Lorsqu'elle a compris ce qui lui arrivait, elle lui a donné un coup de coude. "Il s'est levé tranquillement, sans faire de scandale, il est parti à l'arrière de la rame de métro. La fille qui était assise en face de moi m'a regardée, l'air de dire, qu'est-ce qui se passe, et je lui ai dit: il avait sa main sur moi. Il avait sa main dans mon entrejambe". 


"J'étais hors de moi"

Elle a alors eu le réflexe d'aller vers son agresseur, d'enclencher la caméra de son smartphone et de le filmer avant qu'il ne sorte de la rame. La vidéo d'Isabel, publiée sur son compte Facebook, a été vue des dizaines de milliers de fois depuis hier soir. Durant toute la durée de la vidéo, elle verbalise les faits dont elle accuse l'homme, qui dissimule son visage en-dessous d'une veste. "J'étais hors de moi", commente-t-elle.



"Je gueule sur ce mec, et il n'y a personne qui réagit, personne"

La jeune femme de 31 ans, qui a porté plainte ce matin à la police, se dit "doublement choquée": "Il y a le fait qu'à quatre heures de l'après-midi, on puisse mettre la main sur moi, normal, et qu'en plus, j'explique les choses, je gueule sur ce mec, et il n'y a personne qui réagit, personne. Ils me regardaient. J'ai vu dans le regard des gens, un peu de stupéfaction, et encore, pas trop, comme si c'était normal".


Les images de caméra de surveillance seront fournies à la police

Alertée par de nombreuses personnes qui l'ont mentionnée sous la vidéo, la STIB a pris connaissance des faits dénoncés par Isabel. "En filmant l'agresseur, et surtout en mettant la vidéo sur les réseaux sociaux, ça a permis à d'autres voyageurs de nous la signaler, on a pu voir où ça c'était passé, à quelle heure, sur quelle ligne, et on a directement bloqué les images de caméras de surveillance", explique Cindy Arendts, porte-parole de la STIB. 

Que faire dans ce genre de cas?

La STIB conseille à tous les voyageurs et voyageuses qui seraient victimes de harcèlement ou d'autres faits répréhensibles sur le réseau de porter plainte à la police: "Comme ça, la police peut nous demander les images de nos caméras de surveillance, nous avons des caméras dans les stations et dans les véhicules. Ca peut aider, on l'espère, à arrêter les personnes qui ont commis les faits". 

La police fédérale a enregistré, en 2017, 356 plaintes pour des faits de violence sexuelle accomplie dans les transports publics, et 8 plaintes pour des tentatives de ce type de faits. 

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