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Mohammed, propriétaire d'un bar à chichas, est inquiet: "On n'aura même pas une aide ou une indemnisation"

Les patrons de bars à chichas sont inquiets. Ces établissement peuvent rester ouverts mais depuis hier, l'usage des narguilés est désormais interdit dans les lieux accessibles au public. Résultat, ces bars commencent déjà à perdre tous leurs clients.

Le bar à chichas de Liège dans lequel s’est rendu notre équipe a perdu quasiment l’entièreté de sa clientèle. Une véritable catastrophe. Son chiffre d’affaires d’hier soir est de 10 euros. "Avec 10 euros, je dois payer le loyer, le travailleur… Je dois faire quoi", réagit Seyfettin Celikar, gérant d'un bar à chichas.

Impossible pour ce gérant de continuer ses activités car ses clients viennent exclusivement pour fumer des narguilés plutôt que simplement y boire un verre. "C'est quelque chose de culturel, explique Hasan, client. Je ne venais pas ici pour boire un café ou autre chose. Dans un bar à chichas, on boit du café ou du thé. On ne boit pas d'alcool avec une chicha."

"Un tuyau jetable pour éviter les contaminations"

Pour le Conseil national de sécurité, le risque de contamination reste trop élevé. Certains établissements avaient pourtant tout prévu avec une utilisation individuelle de pipes à eau munies de tuyau jetable. "C'est toujours une chicha par personne, affirme Mohammed Allan, gérant d'un bar à chicha. On utilise un tuyau jetable pour éviter les contaminations."

Fermés pendant trois mois, ces bars s'étaient aussi adaptés aux nouvelles règles de sécurité. "J'ai condamné la moitié de mes tables. On n'aura même pas une aide ou une indemnisation pour nous aider, c'est ça le problème. Il n'y a aucune loi qui nous oblige à fermer mais il y a une loi qui nous interdit de servir les chichas."

Avec plusieurs milliers d'euros de loyer à payer, sans rentrées financières, ces établissements n'auront d'autre choix que d'arrêter définitivement leurs activités.

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