Partager:
Seuls trois prévenus, dont une ancienne collaboratrice de députés du Rassemblement national (RN), Capucine C., 22 ans, étaient présents à l’audience qui s’est déroulée sans la présence de la star franco-malienne.
Un des avocats des prévenus, Me Mathieu Sassi a expliqué l’absence de la plupart des mis en cause par « la peur de représailles ».
Pour la procureure, l’action visant Aya Nakamura avait pour but « d’empêcher cette chanteuse française de participer à la cérémonie » d’ouverture des JO « en raison de ses origines ». La magistrate a dénoncé « la rhétorique haineuse » des mis en cause. Il s’agissait de « discriminer et injurier cette chanteuse en raison de ses origines maliennes », a souligné la procureure qui a insisté sur « le caractère raciste et discriminatoire » de la banderole déployée par les mis en cause.
Elle a demandé au tribunal d’infliger des « sanctions fortes et sévères ».
Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la question de la liberté d’expression
Les prévenus présents, dont le porte-parole du groupe identitaire Les Natifs, Stanislas T., 24 ans, ont refusé de répondre aux questions du tribunal, se contentant de lire une déclaration pour justifier leur action.
« Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la question de la liberté d’expression et celle de l’indépendance du système judiciaire », a estimé le porte-parole des Natifs, en costume noir, cheveux courts et barbe bien taillée.
Selon le militant identitaire, il s’agissait de dénoncer « un choix politique qui visait délibérément à promouvoir la dissolution de notre culture ancestrale ».
Leurs avocats, Mes Mathieu Sassi et Pierre-Vincent Lambert ont demandé la relaxe de leurs clients.
















