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Invité dans "Quelle époque !" pour parler de son livre "La soif de honte", Nicolas Bedos a été violemment interpellé par l’humoriste Paul de Saint-Sernin, dont le rôle dans l’émission est justement de bousculer les invités. Une intervention percutante qui a mis en lumière les tensions entourant ce retour médiatique.
Invité ce samedi 3 mai sur France 2, Nicolas Bedos s’exprimait pour la première fois depuis sa condamnation en octobre dernier à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour des agressions sexuelles sur deux femmes. Ce retour médiatique s’inscrivait dans le cadre de la sortie de son livre "La soif de honte", un récit introspectif dans lequel le réalisateur revient sur l’effondrement de sa vie publique et personnelle à la suite des accusations.
Face à Léa Salamé, le metteur en scène a livré un long plaidoyer mêlant mea culpa, réflexion sur ses dérives et défense de sa démarche littéraire. Mais alors que l’entretien touchait à sa fin, l’humoriste Paul de Saint-Sernin, également présent sur le plateau, a jeté un pavé dans la mare : "Tout l’argent récolté grâce à la vente de ce livre va être reversé à une association de victimes. Tu ne le sais pas, mais je viens de le décider".
Paul de Saint Sernin : « Tout l'argent récolté grâce à la vente de ce livre va être reversé à une association de victimes. Tu ne le sais pas, mais je viens de le décider. »
— Kunta van den Kinté (@denkinte_2) May 3, 2025
Le visage de Nicolas Bedos... #QuelleÉpoque pic.twitter.com/j9FlsGUbY0
Sous les applaudissements du public, cette déclaration a immédiatement crispé l’atmosphère. Visiblement contrarié, Nicolas Bedos a répondu : "C’est sérieux ce qu’on dit là". L’humoriste a alors expliqué le sens de son intervention : "C’était une manière de te montrer que c’est important, le consentement. Je décide que l’argent est reversé à cette association sans te demander ton avis". Une pique ciblée, en lien direct avec les faits pour lesquels Nicolas Bedos a été condamné.
Interrogé par Le Point quelques jours plus tot, Nicolas Bedos avait pourtant exprimé un souhait d’apaisement : "Je ne cherche même plus à me défendre sur les faits qui m'ont été reprochés. Ce qui compte, c'est que j'ai fait du mal".
Un passif judiciaire encore frais
L’acteur avait renoncé à faire appel de sa condamnation en janvier 2024, expliquant vouloir apaiser les tensions. L’une des plaignantes affirmait qu’il avait tenté de la toucher au niveau du sexe, par-dessus son jean, dans la nuit du 1er au 2 juin 2023. Une autre décrivait une agression survenue un mois plus tôt, lorsqu’il l’aurait attrapée par la taille et embrassée dans le cou alors qu’il était ivre. Il a également été poursuivi pour harcèlement sexuel dans une affaire datant de 2018, mais relaxé "au bénéfice du doute".
Durant l’audience, Nicolas Bedos avait évoqué un "black-out", reconnaissant une consommation excessive d’alcool et un comportement qualifié d’"amabilité lourde". Il dément catégoriquement être un "agresseur sexuel".
