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Le procès de Sean Combs, alias P. Diddy, a basculé dans l’horreur avec la présentation de nouvelles preuves : photos d’armes, sextoys, drogues et dizaines de flacons d’huile pour bébé ont été dévoilés au jury. Des éléments qui viennent étayer les accusations de trafic sexuel et de violences portées contre le rappeur, qui risque la prison à vie.
Le procès de Sean Combs, alias P. Diddy, a pris un tournant glaçant ce jeudi 22 mai avec la présentation de pièces à conviction particulièrement explicites devant les jurés. L’agent Gerard Gannon, des services de sécurité intérieure, a détaillé les résultats de la perquisition menée en mars 2024 dans la villa de la star à Miami, située sur la luxueuse Star Island.
Les enquêteurs y ont mis au jour ce que les procureurs qualifient de véritable "salle de jeux" : des fusils d’assaut AR-15, une arme de poing calibre .45, des cordes, des sextoys, 25 bouteilles d’huile pour bébé, 31 flacons de lubrifiant, de la lingerie, 18 paires de talons compensés et surtout, de nombreuses drogues (cocaïne, MDMA, kétamine, champignons hallucinogènes). Une série de photos montrant ces objets a été projetée à l’audience. Nos confrères anglophones d'Entertainment Tonight ont également dévoilé sur leurs réseaux sociaux la liste des pièces à conviction versées au dossier.
Un système décrit comme organisé et brutal
Le ministère public soutient que cette logistique servait à alimenter des soirées sexuelles forcées, désignées sous le nom de "Freak Offs", impliquant notamment l’ex-compagne du rappeur, Cassie Ventura. L’objectif : soumettre les participantes à l’aide de drogues, de violence et de pression psychologique.
Selon les témoignages au dossier, ces soirées étaient préparées avec précision. L’ancien assistant David James a décrit des "valises pharmaceutiques" contenant un large éventail de substances : opiacés, Viagra, ecstasy, drogues stimulantes, pilules amaigrissantes… jusqu’à des cachets en forme du visage de Barack Obama. Ces valises suivaient P. Diddy dans tous ses déplacements.
Le procès s’appuie aussi sur les accusations de plusieurs ex-employés et victimes présumées, dont Phillip Pines, qui évoque les "Wild King Nights" ("Les nuits du roi sauvage"), soirées où il devait transformer des chambres d’hôtel en véritables scènes d’excès. Draps tachés de fluides corporels, préservatifs, sextoys et drogues devaient être soigneusement éliminés après chaque événement. "Le plaignant enlevait toute trace de drogue, de préservatifs, de jouets sexuels, ainsi que les taches de sang, d’urine ou d’autres fluides corporels", précise la plainte.
Jugé depuis le 5 mai à New York pour trafic sexuel, proxénétisme, viols et extorsion, Sean Combs clame son innocence. Il a plaidé non coupable à toutes les charges, mais encourt la prison à vie. Parallèlement, plus de 120 plaintes au civil ont été déposées contre lui pour violences sexuelles.



















