Accueil Divertissement Actu People

Il fait mieux que Fast and Furious… mais Disney s’en serait bien passé: le remake de Blanche-Neige enchaîne polémiques et records embarrassants

Entre polémiques autour du casting, réécriture féministe du conte et réception en demi-teinte, le remake en prises de vues réelles de Blanche-Neige se retrouve aujourd’hui sous le feu des critiques pour son impact environnemental. Un revers embarrassant pour Disney, contraint de publier un bilan carbone peu flatteur.

Sorti mi-mars dans les salles, le nouveau Blanche-Neige n’a pas échappé aux débats. La nomination de Rachel Zegler, actrice d’origine colombienne et polonaise, a divisé les fans dès 2021. Certains y ont vu une démarche progressiste, d’autres une dérive "woke" de Disney. À l’écran, l’héroïne n’attend plus d’être sauvée : elle ne rêve plus d’un "amour véritable", mais d’indépendance. Un virage qui a séduit une partie du public… mais désarçonné les amateurs de la version traditionnelle.

S’ajoutent à cela d’autres choix controversés, comme l’absence des Sept Nains, remplacés par des créatures magiques générées par ordinateur. Malgré une volonté affichée de moderniser sans heurter, le film peine à convaincre. Son démarrage au box-office a été décevant et aurait déjà causé un déficit de 115 millions de dollars aux studios Disney.

Un tournage aux allures de désastre écologique

À cette pluie de critiques s’ajoute désormais un nouveau sujet sensible : l’impact environnemental de la production. Le journal britannique The Guardian a révélé un bilan carbone très élevé, après avoir analysé plus de 250 documents fournis par la Walt Disney Company, conformément aux obligations réglementaires du gouvernement britannique depuis 2019.

Le tournage de Blanche-Neige, réalisé au Royaume-Uni, a généré 3.153 tonnes de CO₂. Un chiffre vertigineux, d’autant plus quand on le compare à d'autres productions : la dernière adaptation de La Petite Sirène, elle aussi filmée en grande partie au Royaume-Uni, a produit 5.127 tonnes de CO₂, soit davantage que certains aéroports sur une année. Même la franchise "Fast & Furious", pourtant réputée pour ses cascades motorisées et ses tournages internationaux, affiche un impact moindre.

D’où viennent ces émissions ?

Le calcul des émissions carbone se divise en trois grandes catégories. Il y a d’abord les émissions directes, générées sur les lieux de tournage par l’utilisation de chauffages, de générateurs ou encore par les déplacements motorisés. Vient ensuite la consommation d’électricité, essentielle au bon déroulement des prises de vue. Enfin, les émissions indirectes, souvent plus difficiles à évaluer, incluent la fabrication des décors, le transport du matériel ou encore l’hébergement des équipes techniques et artistiques. Ce dernier volet est rarement pris en compte dans les bilans officiels, alors même qu’il pèse lourd dans l’empreinte environnementale globale d’un film.

Et c’est justement cette dernière catégorie qui semble peser lourd dans le bilan de Blanche-Neige, où l’usage intensif de studios, d'effets numériques et de constructions éphémères a fortement accru l’empreinte carbone globale.

Une image qui se fissure

Cette révélation vient ternir un peu plus la stratégie de communication d’un Disney déjà sur la défensive. Alors que les studios multiplient les messages en faveur de la diversité et de l’inclusion, la prise en compte de l’impact écologique semble avoir été reléguée au second plan. Et ce, dans un contexte où les grandes productions sont de plus en plus appelées à adopter des standards durables.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus