« Des gens viennent me voir pour des dédicaces et des selfies » : la notoriété de Philippe Boxho nuit-elle à son métier de médecin légiste ?

Avec plus d’un million de livres vendus et un quatrième ouvrage tiré à 350.000 exemplaires, Philippe Boxho, médecin légiste, est aujourd’hui une personnalité bien connue du grand public. Un succès qu’il n’avait pas vraiment anticipé et qui n’est pas sans conséquences sur son quotidien professionnel.

« C’est très difficile pour moi de faire une garde », explique-t-il. « Il faut avoir 36 heures de libre ». Et même lorsqu’il se rend sur le terrain, ce n’est plus la même chose qu’avant. « Quand je vais voir un cadavre, ce qui se produit, c’est qu’il y a des gens qui sortent. Ils viennent pour des dédicaces, des selfies. Je trouve ça totalement indécent par rapport à la personne qui est morte dans la maison », confie-t-il sur le plateau du RTL info 13h.

Malgré tout, le médecin légiste n’a pas raccroché sa blouse blanche. « Je continue à travailler, bien sûr », affirme-t-il. « Cette semaine encore, j’ai fait quinze expertises. » Un équilibre qu’il tente de maintenir entre son métier de terrain, qu’il considère toujours comme essentiel, et une carrière publique qui s’est imposée à lui.

Une pause d’un an avant un possible retour

Face à l’ampleur de sa notoriété, Philippe Boxho a décidé de faire une pause. Pas de nouveau livre avant 2027, a-t-il annoncé. « J’ai encore quelques histoires à raconter. Elles auraient pu figurer dans ce quatrième volume, mais je n’ai pas eu le temps de les écrire. »

L’auteur, qui remplit des salles en 17 secondes, réfléchit aussi à la suite : « Je ne pense pas que j’aurai de quoi faire un sixième livre, à moins de changer de format, peut-être aller vers le roman. Mais ce n’est pas mon truc », reconnaît-il, lui qui tient à s’en tenir aux faits réels, même s’il brouille parfois volontairement les pistes pour protéger les familles des victimes.