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« C’était son visage, mais plus exactement » : le jour où Philippe Boxho n’a pas reconnu une victime… qu’il connaissait

Par RTL info
Invité de l’émission « Ils mériteraient d’être dans le journal » sur bel RTL, le médecin légiste Philippe Boxho a présenté son nouveau livre, évoqué des souvenirs marquants et livré un regard intime sur son métier.

Ce mercredi 27 août, Philippe Boxho publie « La mort c’est ma vie », un quatrième ouvrage dans lequel il se livre comme jamais auparavant. Médecin légiste et professeur en criminologie depuis plus de trente ans, il a déjà familiarisé un large public à l’univers méconnu de la médecine légale à travers des livres à succès. Des récits ancrés dans le réel, à des années-lumière de la vision fantasmée proposée par les séries télé.

Dans ce nouveau livre, il franchit un cap. Il mêle témoignages tirés de son quotidien, réflexions personnelles et regards critiques sur notre société, tout en explorant la mort comme un miroir de la vie. On y découvre des chapitres étonnants consacrés à des sujets aussi variés que le linceul de Turin ou le plafond de la chapelle Sixtine, preuve que sa curiosité scientifique va bien au-delà de la salle d’autopsie.

À l’occasion de cette parution, la version poche de « Les morts ont la parole » est également publiée, ainsi qu’une version audio de « Entretien avec un cadavre », pour ceux qui préfèrent entendre la voix du légiste plutôt que la lire.

Le jour où il n’a pas reconnu un mort

Dans l’émission de Benjamin Maréchal « Ils mériteraient d’être dans le journal », Philippe Boxho revient sur une expérience particulièrement marquante : un décès lors duquel il n’a pas immédiatement reconnu la victime, alors qu’il la connaissait personnellement.

À l’antenne, le médecin légiste détaille ce qui rend parfois la reconnaissance difficile après la mort : « En fait, c’est toute la tonicité du visage qui disparaît. Quand vous reconnaissez quelqu’un, c’est par le visage, par son expression. Et cette expression disparaît. Disparaît aussi la coloration du visage. » Il poursuit : « Le visage, c’est encore lui… mais plus exactement lui. C’est pour ça qu’on a des thanatopracteurs, pour reconstituer les visages et leur rendre un aspect vivant. »

« Ce jour-là, j’ai eu envie de pleurer »

Dans son témoignage, Philippe Boxho évoque aussi les limites de son rôle. « Je pense que ça doit être interdit d’autopsier des proches ou des amis. Il faut qu’on conserve une certaine neutralité. Là, je ne l’avais pas. »

Il raconte ce moment difficile, survenu au petit matin : « Malheureusement, c’était trop tard. Il était plus de 5h. Il ne s’agissait pas de faire une autopsie, tout était clair. Et j’ai fait l’examen, aidé, car je n’ai pas pu le faire seul. »

Entouré d’un expert en balistique et de l’équipe du labo, il s’est efforcé de faire son travail jusqu’au bout : « J’aime autant vous dire que ça vous prend. J’avais envie de pleurer. Je l’ai fait en me disant que c’était le dernier service que je pouvais lui rendre. »

Retrouvez l’émission de Benjamin Maréchal, «Ils mériteraient d’être dans le journal», en streaming sur RTL play et chaque jour, de 8h30 à 10h, en direct sur bel RTL.

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