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Invité ce midi dans RTL info 13 heures, Pierre Richard est venu présenter son nouveau film, L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme. Une œuvre singulière et poétique, dans laquelle il incarne un vieil homme en marge, un peu dans son monde, qui se lie d’amitié avec Michel, un adolescent Asperger. Tous deux, « qui n’ont pas les codes des autres », trouvent une forme de tendresse dans leur rencontre.
Le film met également en scène un ours, échappé d’un parc animalier. Un élément de fiction ? Pas tout à fait. « C’est un ours qui s’est évadé d’un parc animalier à quarante kilomètres. Je ne sais pas comment il est arrivé chez moi, mais il a dû traverser à la nage », raconte l’acteur. Une histoire vraie, tout comme les personnages secondaires du film, inspirés de figures rencontrées dans son village. « Tous sont des vrais gens que j’ai connus pendant quarante ans. »
Ce long-métrage, le premier qu’il réalise depuis près de 30 ans, a été projeté en avant-première mondiale en mai dernier au Festival de Cannes, dans la section « Séances spéciales ». Le film a été sélectionné dans le cadre d’un hommage officiel rendu à Pierre Richard pour l’ensemble de sa carrière.
Un hommage inattendu que le comédien reçoit avec une émotion palpable. « Je ne m’attendais à rien de tout ça, vraiment. Qu’est-ce qui m’a pris ? Ou plutôt, qu’est-ce qui leur a pris ? », lance-t-il avec humour sur le plateau.
Ils ont tous posé leur appareil pour m’applaudir
Mais c’est surtout un moment précis que Pierre Richard n’oubliera jamais : la montée des marches. Une épreuve physique pour lui, après une chute survenue deux jours avant. « J’ai monté les marches avec beaucoup de difficulté », dit-il. « Et quand je suis arrivé en haut, les photographes, qui n’ont jamais fait ça, ont tous posé leur appareil pour m’applaudir. Et ça, ça m’a vraiment beaucoup touché. »
Un geste rare, qui dépasse le simple protocole du festival. « Peut-être qu’ils se sont dit que c’était la dernière fois qu’ils allaient me voir », lâche-t-il avec humour.
Cannes salue une carrière longtemps sous-estimée
À 91 ans, Pierre Richard savoure cette reconnaissance. Mais il n’oublie pas que, durant longtemps, sa carrière n’a pas été prise au sérieux par certains cercles. « Le comique, ça a toujours été un genre un peu sous-estimé », explique-t-il. « Pendant longtemps, j’étais quand même sous-estimé, si je puis dire. »
« J’ai même eu Les Cahiers du cinéma, j’ai jamais eu ça. J’ai eu cinq ou six pages dans Le Monde, j’ai jamais eu ça non plus », s’étonne Pierre Richard. À 91 ans, il savoure cette reconnaissance critique qu’il n’avait jamais connue jusque-là. Un regard neuf sur un acteur longtemps cantonné au comique, mais resté incontournable pour plusieurs générations.
Cannes salue une carrière longtemps sous-estimée
À 91 ans, Pierre Richard savoure ce moment de lumière, sans oublier qu’il a longtemps été catalogué uniquement comme comique. « Le comique, ça a toujours été un genre un peu sous-estimé », rappelle-t-il. Il souligne à quel point cet hommage cannois, les pages dans Le Monde ou les éloges dans Les Cahiers du cinéma ont marqué un tournant dans la manière dont sa carrière est perçue. « Pendant longtemps, j’étais quand même sous-estimé, si je puis dire », confie-t-il.
« L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme » est aussi nourri de souvenirs bien réels : « Tous les personnages secondaires sont des vrais gens que j’ai connus dans mon village, pendant quarante ans. » Et même l’ours est authentique : « C’est un ours qui s’est évadé d’un parc animalier à quarante kilomètres. Je ne sais pas comment il est arrivé chez moi, mais il a dû traverser à la nage. »
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