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Depuis la publication de photos volées de la princesse Leonor en maillot de bain, la pression médiatique autour de l’héritière du trône espagnol atteint un nouveau sommet, soulevant une vague d’indignation quant à la violation de sa vie privée.
Depuis le début de sa formation militaire en mer, Leonor d’Espagne attire tous les regards. Héritière de la couronne, elle suscite une attention constante de la part des médias, tant en Espagne qu’à l’international. "Elle est évidemment l'objet de beaucoup d'attention… parce que ce sera la première reine d’Espagne", souligne la journaliste Sophie Lagesse, journaliste pour Soir mag.
"Elle a tout en elle pour plaire au public. Mais moins on en dit, plus on a envie d'en savoir. Et en Espagne, on ne dit pas grand chose sur l'héritière de la couronne", ajoute Thomas de Bergeyck, spécialiste des monarchies à RTL info.
Mais cette fascination prend une tournure de plus en plus dérangeante. Après la diffusion de vidéos capturées à son insu lors d’une sortie dans un centre commercial au Chili, la presse people s’attaque désormais à sa vie privée de manière encore plus intrusive.
Des clichés en maillot de bain publiés dans un magazine
Début avril, le magazine espagnol Diez Minutos a publié des photos prises un mois plus tôt sur une plage en Uruguay. On y voit la princesse Leonor en bikini, profitant d’une pause dans sa formation. La publication a immédiatement déclenché une vive polémique.
"Sur un plan journalistique, ce n’est pas intéressant", affirme Thomas de Bergeyck, spécialiste des monarchies. "Mais ça fait une couverture incroyable…", reconnaît-il, soulignant à quel point ce genre de contenu attire l'attention.
Une presse espagnole sans scrupules ?
Contrairement à d’autres monarchies européennes, comme la Belgique ou les Pays-Bas, la monarchie espagnole fait face à une presse plus agressive. "La presse espagnole est totalement libre… ils ne doivent rendre des comptes à personne", constate Thomas de Bergeyck. "Chacun fait ce qu’il veut."
Sophie Lagesse confirme cette tendance : "La monarchie espagnole étant souvent remise en question, la presse a moins de scrupules à s’attaquer à ses membres. Au contraire, ils doivent peut-être même se frotter les mains à l'idée de casser l'image de la future souveraine espagnole".
Une image déformée de la réalité
Au-delà de l’intrusion, c’est l’image véhiculée qui dérange le palais royal. "Leonor d’Espagne bosse énormément dans cette formation. Et quand il y a une escale, elle souffle. Comme tout le monde, elle a besoin de souffler un peu", explique Thomas de Bergeyck. Selon lui, cette photo donne une vision totalement erronée de la réalité.
Le roi Felipe, visiblement contrarié, a affiché un visage fermé dès le lendemain de la parution. La reine Letizia aurait également été "terriblement contrariée" par cette publication.
Une affaire lucrative pour le photographe
Le cliché aurait initialement été proposé à 150.000 euros, mais vendu pour 60.000. Une somme importante, bien que modeste comparée à d’autres photos emblématiques du passé, comme celle du baiser entre Lady Diana et Dodi Al-Fayed en 1997, vendue près d’un million de dollars.
Si une plainte a été déposée concernant les vidéos prises au Chili, la famille royale est restée silencieuse sur l’affaire des photos en bikini. Une attitude qui contraste avec la fermeté habituelle du roi, mais qui n'empêche pas la colère de gronder en coulisses. "Certains médias sont prêts à tout pour faire du clic et du buzz", déplore Sophie Lagesse. "C’est un peu comme un retour en arrière… On a l’impression que les valeurs acquises en 2025 ne le sont plus."
Retrouvez les épisodes de "Place Royale", en streaming sur RTL play et chaque samedi à 19h40 sur RTL tvi.
