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Le célèbre duo comique revient au cinéma avec un troisième film, "Les Bodin’s partent en vrille". Derrière l’humour burlesque et les répliques bien senties, Vincent Dubois et Jean-Christophe Fraiscinet livrent un message fort sur la désertification des campagnes françaises, qu’ils connaissent intimement.
Les célèbres personnages des Bodin's, incarnés par Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet, font leur grand retour au cinéma avec "Les Bodin's partent en vrille". Ce troisième film promet une aventure hilarante et décalée mêlant humour burlesque et thématiques sociales. Entre le choc des cultures et la défense de leur terroir, Maria et Christian Bodin se retrouvent cette fois propulsés malgré eux dans un road movie dépaysant au Maroc.
Dans ce nouvel opus, Maria Bodin et son fils Christian voient leur paisible village bouleversé par l’arrivée d’un gros industriel prêt à implanter une usine de fromage, menaçant les petits producteurs artisanaux comme eux. "Ils vont passer leur temps à lutter contre cette usine qui va les ruiner", explique Jean-Christophe Fraiscinet, qui campe le personnage de Christian. Un point de départ qui reflète une réalité bien connue du duo, tous deux installés en milieu rural.
"On avait envie de parler de la désertification des campagnes, parce que c’est le quotidien de beaucoup de nos copains d’école qui sont paysans", confie Vincent Dubois, alias Maria. Sans jamais se départir de leur humour, les deux complices alertent sur une mutation silencieuse du monde rural, où l’humain risque de disparaître derrière la technologie.
Mais que viennent faire Maria et Christian… dans le désert marocain ? Après une soirée bien arrosée au Salon de l’agriculture, les Bodin’s se réveillent sans savoir comment ni pourquoi ils se retrouvent au Maroc. Un clin d’œil à "Very Bad Trip", version paysanne. Là-bas, s’enchaînent les situations absurdes : chevauchées en dromadaire, course-poursuite façon western, et même un camélidé partagé avec Brad Pitt.
Des ambassadeurs populaires, de toutes les générations
Ce mélange entre comédie physique, satire sociale et humour de terroir séduit un public très large. "On est un peu les ambassadeurs en France des petits gens", résume Jean-Christophe Fraiscinet, précisant que ce n’est "pas du tout péjoratif". Bien au contraire : les Bodin’s rassemblent les familles entières dans les salles de cinéma, des enfants aux grands-parents, autour d’un rire accessible à tous.
Cette proximité avec le public, c’est leur force depuis plus de trente ans. "Les gens nous appellent les Daft Punk de l’humour", sourit Vincent Dubois, en référence à leur transformation physique sur scène et à leur discrétion dans la vie quotidienne. Grimés, déguisés, ils deviennent Maria et Christian à la perfection, tout en continuant à alterner entre scène, cinéma, télévision et bientôt… bande dessinée.
L’humanité avant tout
À travers Maria, figure paysanne à la fois bourrue, lucide et attachante, les Bodin’s défendent une idée forte : "Elle n’est pas contre la technologie, mais elle a toujours peur qu’elle remplace l’humanité", résume Vincent Dubois. Et d’ajouter : "Elle pense que la meilleure des choses pour les hommes et pour la planète, c’est l’humanité."
