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L'Union Belge réagit à l'interdiction du brassard "One Love": "On avait dit qu’on le porterait quoiqu’il se passe mais..."

Le capitaine des Diables Rouges ne portera pas le brassard "One Love" mercredi face au Canada dans le premier match de la Belgique au Mondial 2022. L'Union belge de football (URBSFA) l'a confirmé lundi dans un communiqué, après que la FIFA a menacé de donner une carte jaune au capitaine portant ce brassard inclusif.

"Nous avions préparé cette initiative depuis 15 mois via une plateforme, avec Amnesty entre autres. La FIFA était présente à plusieurs de ces réunions. On avait évoqué en septembre cette décision de porter le brassard. Une demande que nous avons fait valider auprès de la FIFA avec les 7 autres nations. Cette validation n’est jamais venue. Au contraire, ce dimanche en dernière minutes, on a évoqué de possibles sanctions sportives, si on porte le brassard 'One Love'", explique Sylvie Marissal, la directrice des ressources humaines de l’Union belge de football. "On avait dit qu’on porterait le brassard quoiqu’il se passe. On pensait avoir des sanctions financières, mais à partir du moment où ils ont annoncé des sanctions pour les joueurs, en parlant de cartons jaunes ou des exclusions, cela a pris une tout autre tournure. Les différents pays ont alors décidé qu’ils ne voulaient pas que le sportif soit pénalisé. Mais qu’on continuera à porter les valeurs de ce brassard ensemble."

 Nous avons donc demandé aux capitaines de ne pas porter les brassards

"La FIFA a été très claire sur le fait qu'elle imposera des sanctions sportives si nos capitaines portent les brassards sur le terrain de jeu. En tant que fédérations de football nationales, nous ne pouvons pas mettre nos joueurs dans une situation où ils risquent des sanctions sportives, y compris des avertissements disciplinaires. Nous avons donc demandé aux capitaines de ne pas porter les brassards lors des matches de la Coupe du monde", avait également indiqué lundi après-midi l'Union belge, relayant le communiqué commun des sept fédérations européennes à l'origine de la campagne "One Love"  (la Belgique, les Pays-Bas, l'Angleterre, le Danemark, l'Allemagne, la France, la Suisse, la Norvège, la Suède et le pays de Galles).

"Nous étions prêts à payer les amendes qui s'appliquent normalement aux infractions à la réglementation sur les équipements et nous étions fermement décidés à porter le brassard. Cependant, nous ne pouvons pas mettre nos joueurs dans une situation où ils risquent de recevoir un carton jaune ou même d'être obligés de quitter le terrain de jeu".

L'Union belge et les joueurs se disent "très frustrés" par la décision de la FIFA, qui est "sans précédent". "Nous avons écrit à la FIFA en septembre pour l'informer de notre souhait de porter le brassard One Love afin de soutenir activement l'inclusion dans le football", poursuit le communiqué. "Nous avons tenté à plusieurs reprises d'éviter l'escalade autour de cette initiative portant sur des valeurs que la FIFA et les fédérations européennes partagent après tout, mais nous n'avons obtenu aucune réponse. Nos joueurs et nos entraîneurs sont très déçus, mais ils ont décidé de renoncer au port du brassard de capitaine One Love afin de ne prendre aucun risque sportif. Ils sont de fervents partisans de l'inclusion et continueront à montrer leur soutien par d'autres moyens. L'URBSFA, ainsi que les autres pays concernés, porteront un regard critique sur leurs relations avec la FIFA dans la période à venir".

La FIFA a de son côté rappelé lundi matin que "seuls les brassards de capitaine fournis par la FIFA sont autorisés" pendant une compétition de la FIFA et a imposé son propre brassard "No discrimination".

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