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Frédéric Taquin peut se vanter d’avoir un parcours atypique. Le coach de la Royal Association Athlétique Louviéroise (RAAL) est en place depuis que le club est en National 3. « Six saisons effectives à la RAAL, quatre montées et quatre titres. C’est grandiose », savoure-t-il à notre micro.
Ancien joueur, il n’a jamais évolué au plus haut niveau du football belge, mais a brillamment réussi sa reconversion en tant que coach. « On m’a confié une équipe de jeunes et j’ai senti que j’ai cette fibre. J’ai senti que j’arrivais à tirer le meilleur de mes joueurs, de les galvaniser et mon message passait très bien. J’ai su que j’étais un bien meilleur entraîneur que je n’étais joueur. »
« Chaque année mon objectif était de passer un palier», poursuit-il. «J’ai commencé au dernier échelon pour monter à l’avant-dernier et puis boum, boum boum. Au fur et à mesure des années, en passant mes diplômes, je me suis rendu compte que j’avais les compétences et ce qu’il fallait pour y arriver. J’y ai toujours cru. »
Un homme, c’est un homme
Pour celui qui a connu tous les échelons de notre football, il n’y a que peu de différences entre évoluer en P4 ou en D1. « Un homme, c’est un homme. Un vestiaire, c’est un vestiaire. Une dynamique de groupe, c’est une dynamique de groupe. La quatrième provinciale et la première division, c’est exactement la même chose.»
Toutefois, si la gestion humaine peut s’avérer être la même, le T1 louviérois nuance ses propos concernant le côté sportif. «Les enjeux sont complètement différents. Le niveau tactique doit être différent. Vous devez être capable de vous adapter au niveau auquel vous vous trouvez, sinon votre message ne passe pas. Si le message football ne passe pas, je peux être le meilleur meneur d’hommes du monde, ça ne sera pas possible. J’ai chaque fois adapté mon niveau à l’équipe que j’avais en face de moi.»
« C’est limite plus facile d’entraîner dans les divisions plus hautes parce que les joueurs comprennent mieux le jeu. Ils comprennent très vite ce que vous voulez, ils doivent pouvoir vous faire confiance et à partir de là, vous gagnez leur loyauté et ils sont avec vous », conclut Frédéric Taquin.


















