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Le prochain match de football entre le RSC Anderlecht et le FC Bruges suscite des inquiétudes après les graves débordements de la finale de la Coupe de Belgique qui opposait ces deux clubs. Les hooligans identifiés et exclus des stades peuvent-ils venir malgré tout à proximité des enceintes sportives ?
À quelques jours d'un nouveau match entre Anderlecht et Bruges où la question des hooligans va se réinviter, Pierre Kompany fait une proposition : l'homme politique et père de Vincent Kompany veut obliger les hooligans interdits de stade à pointer au commissariat les soirs de match. Avec les Engagés, il va même plus loin en proposant que la police les branche devant la télévision et leur permette de regarder le match, mais au sein du commissariat. "Après le match, ils seraient libres de repartir", précise Pierre Kompany.
Dans l'émission Vous êtes dans le journal, Thibaut Roland se pose cette question : face aux hooligans, c'est ça la solution ? Voici la réponse de la journaliste Peggy Simono.
Aujourd'hui, un hooligan interdit de stade peut-il aller voir le match tranquillement dans un bar, voire dans un café, proche du stade ?
Absolument pas. En vertu du règlement général de police, un hooligan interdit de stade ne peut pénétrer dans un périmètre autour du stade.
C'est le commissaire Bouckart de la zone de police Anderlecht Saint-Gilles Forest, la référence en matière de hooliganisme, qui l'explique : le règlement général de police complète la loi football qui prévoit des interdictions de stade, qui, elles, se limitent à l'enceinte sportive.
Donc pas question, pour les hooligans, de regarder le match dans un bar ou un café qui se trouve dans le périmètre.
Pour le match du 18 mai entre Anderlecht et le FC Bruges, l'ordonnance de police administrative s'ajoute aux interdictions de stade, et au règlement de police pour interdire la présence des supporters du FC Bruges au Lotto Park et sur l'entièreté du territoire communal.
Une décision pour les protéger
Concrètement, pour ce match du 18, les supporters brugeois n'auront pas le droit d'assister à la rencontre ni dans le stade, ni dans un bar proche du stade, à moins d'un appel de leur avocat qui obtiendrait une décision contraire.
Une décision prise pour les protéger au vu des menaces de représailles qui fleurissent sur les réseaux sociaux, et ainsi éviter une redite des violences du 4 mai dans plusieurs communes bruxelloises.
