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Luis Rubiales, le président de la Fédération espagnole de football (RFEF), dans la tourmente après son baiser forcé sur la joueuse Jenni Hermoso à l'issue de la finale de la Coupe du monde féminine, a été suspendu provisoirement, pour une durée initiale de 90 jours, par la FIFA. L'instance mondiale du football l'a annoncé samedi dans un communiqué.
"Le président de la Commission de discipline de la FIFA, Jorge Ivan Palacio, a décidé de suspendre provisoirement M. Luis Rubiales de toute activité liée au football au niveau national et international", a indiqué la FIFA dans un communiqué. "Cette suspension, qui prend effet aujourd'hui (samedi, ndlr), est d'une durée initiale de 90 jours, dans l'attente de la procédure disciplinaire ouverte à l'encontre de M. Luis Rubiales le jeudi 24 août".
La Commission de discipline de la FIFA a émis une directive supplémentaire par lesquelles elle ordonne à Rubiales de s'abstenir, par lui-même ou par des tiers de contacter Hermoso ou son entourage proche. Une directive semblable est d'application pour la RFEF, ses fonctionnaires et ses employés.
Il refuse de démissionner et dénonce un "faux féminisme"
Vendredi, Rubiales avait refusé de démissionner lors de l'assemblée générale extraordinaire de la RFEF. Le patron du foot espagnol, en poste depuis 2018, avait dénoncé le "faux féminisme" qui "ne cherche pas la vérité" et a fustigé une "tentative d'assassinat social". Il avait affirmé que le baiser était "réciproque" et "consenti" et qu'il avait obtenu la permission de le faire.
Peu après, les joueuses espagnoles avaient annoncé, au travers d'un communiqué de l'association des joueurs et joueuses professionnelles espagnols, leur refus de retourner en sélection tant que les dirigeants actuels seront maintenus.
Dans un communiqué, Hermoso avait indiqué s'être "sentie vulnérable et victime d'une agression, d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement" de sa part.
Samedi, la RFEF a qualifié de "mensonges" les accusations portées contre son président et a annoncé qu'elle allait "engager des procédures judiciaires" pour défendre la version de son dirigeant.
Cette affaire, déjà surnommée le "#MeToo du football espagnol", a suscité une avalanche de critiques et de pressions envers Luis Rubiales dans le monde sportif et politique.


















