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Pour décrocher un billet direct pour l'Euro 2024, l'Italie n'a plus le droit à l'erreur: "La peur nous accompagne"

Une défaite contre la Macédoine du Nord vendredi ou contre l'Ukraine lundi et les champions d'Europe devront passer par les play-offs pour défendre leur titre l'été prochain.

La route de l'Allemagne passe par la Macédoine du Nord pour la Nazionale. Ou plutôt par une victoire face à la Macédoine du Nord vendredi (20h45) au Stade olympique de Rome. Or la 66e nation au classement Fifa ne rappelle pas que des bons souvenirs à l'Italie du football.

Elle a contrarié Gianluigi Donnarumma et ses coéquipiers début septembre à Skopje (1-1) pour le premier match de Luciano Spalletti au poste de sélectionneur.

Et surtout, sa dernière visite en Italie a laissé un souvenir cauchemardesque: en s'imposant 1 à 0 à Palerme en play-offs en mars 2022, elle avait privé la Nazionale du Mondial-2022 au Qatar et de sa deuxième Coupe du monde consécutive.

"On s'attend à affronter une équipe compacte et fermée qui va tenter de nous assommer en contres. Il va falloir être concentrés pendant 90 minutes", a prévenu Jorginho.

Le milieu d'Arsenal, de retour en sélection pour la première fois depuis juin, garde un cuisant souvenir des éliminatoires pour le Mondial-2022.

Il était de la "déroute de Palerme". Il avait surtout manqué cinq mois plus tôt, précisément au Stade olympique de Rome, contre la Suisse (1-1) un pénalty à la dernière minute qui aurait envoyé l'Italie au Qatar.

"Rejouer à Rome est une énorme source de motivation pour moi", a insisté ce cadre de la Nazionale avec ses 48 sélections, avant d'assurer: "S'il y a un penalty, je prendrai mes responsabilités". 

Défense décimée 

Si l'attaque italienne manque depuis plusieurs mois cruellement d'un buteur (le plus prolifique, Dominico Berardi, a inscrit huit buts en 27 matches) et de réalisme, c'est depuis lundi sa défense qui donne des sueurs froides à Spalletti.

Il a perdu coup sur coup, sur blessure, Davide Calabria (AC Milan/7 sélections), Rafael Toloi (Atalanta Bergame/14 sélections) et ce jeudi Alessandro Bastoni (Inter Milan/21 sélections).

Mais l'ancien entraîneur de Naples qui a succédé en août à Roberto Mancini, recruté à coups de millions par l'Arabie saoudite, est confiant.

"La nécessité de faire des résultats existait déjà lors des précédentes journées, a-t-il rappelé. Il faudra être au niveau de ce défi et de notre histoire, nous jouons pour notre pays".

"La peur (d'échouer), elle nous accompagne, on marche à ses côtés. Même contre l'Angleterre, j'ai vu des nombreux faisceaux de lumière et je n'ai pas sombré dans l'obscurité", a-t-il ensuite poétisé. 

L'Italie reste en effet sur une cuisante défaite 3-1 à Wembley, là même où elle avait conquis contre l'Angleterre sa seconde couronne européenne.

Troisième de son groupe à six points de l'Angleterre, déjà qualifiée, et à trois longueurs de l'Ukraine, qui a disputé un match de plus, l'Italie ne peut pas perdre à Rome vendredi et à Leverkusen (Allemagne) où elle affrontera l'Ukraine lundi.

Elle peut se contenter de quatre points.

"L'Italie doit se qualifier, nous sommes conscients que nous avons une obligation de résultat", a martelé Federico Chiesa (5 buts en 42 sélections).

"Ce groupe de joueurs a du talent, mais il doit encore le démontrer, on est impatient d'en découdre", a prévenu l'attaquant de la Juventus.
 

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