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Les sportifs et leur argent: Evan Fournier, un destin américain

Cadre de l'équipe de France et joueur en NBA depuis 11 ans, Evan Fournier s'est vu très jeune un avenir outre-Atlantique, "un autre monde" où les contrats sont mirobolants. A seulement 31 ans, l’international s'est constitué un patrimoine solide pour s'assurer une vie matériellement tranquille après le basket.

"Ma femme rigole lorsque je dis ça mais depuis petit je m’imagine riche. Je me suis toujours imaginé joueur de NBA qui fait beaucoup d’argent. Lors de ma première année en NBA (2012), j'avais intégré pleinement que j’allais faire beaucoup d’argent, avoir une belle voiture, une maison, etc. Mais quand j'ai reçu mon premier salaire, ça m’a bluffé !", raconte à l'AFP l'arrière des Knicks.

Evan Fournier et sa femme Laura se sont installés à New York en 2021, en ayant pris l'avis de leur gestionnaire de patrimoine depuis 12 ans, Frédéric Schatzle et ses deux associés, Kevin Beesley et Laurent Mesnil.

Aux Etats-Unis, la fiscalité est complexe et Elite Patrimoine a mis au point un simulateur qui transforme le brut en net pour chaque club de NBA (au Texas, le taux d'imposition sur les revenus est nul quand il est de 13% en Californie par exemple).

Les conseillers adaptent leur plan de gestion à chaque nouvelle situation (transfert, nouveau contrat) qui peut impacter le train de vie de leurs clients, dont de nombreux joueurs français évoluant dans la ligue nord-américaine.

"Je ne me prends pas trop la tête. Grâce au basket et à la NBA, on peut faire beaucoup d’argent. Il me reste encore pas mal d’années à jouer", assure le joueur de 31 ans. "Je reste dans les rails par rapport aux dix premières années de NBA, ça ne change pas tant que ça."

Hormis le fait qu'il est cantonné au banc (voire aux tribunes) depuis février.

- "Objectif" depuis dix ans -

Une situation frustrante contre laquelle il ne peut rien et qui n'empêche pas de tourner les affaires du joueur, à qui il reste encore une année de contrat à 19 millions de dollars (plus une en option pour la saison suivante).

"Evan a une grosse préférence pour l'immobilier, et majoritairement en France. Il peut y avoir du locatif, on va beaucoup sur le statut de loueur en meublé professionnel, essentiellement pour des raisons fiscales. Et s'il s'agit de l'habitation classique, on fait beaucoup de nue propriété avec usufruit temporaire", relate Frédéric Schatzle, le conseiller en patrimoine.

"J'essaie de m’armer le mieux possible pour pouvoir +être confortable+, avoir une vie tranquille et une plus grande palette de choix par rapport à ce que je veux faire après. Enfin... nous", glisse de son côté Evan Fournier en regardant sa femme Laura, qui a donné naissance à leur deuxième enfant en début d'année.

Quand les parquets seront derrière lui, il pourra compter sur le 401K, un système d'épargne complémentaire imposé par la NBA, abondé par chaque club et qui se débloque une fois la carrière terminée.

"On a un objectif depuis qu’on a 20 ans sur la somme d’argent qu’on veut avoir de côté pour mettre en place notre +lifestyle+. Aujourd'hui on s’organise toujours pour atteindre cet objectif", dit Laura Fournier, impliquée dans les grandes décisions et en charge "de tout l’administratif et le financier".

Le millionnaire, passionné de vin et qui aimerait bien avoir un bateau, se garde bien de se laisser embarquer par des vendeurs de rêves. "Quand il y a un pèlerin que tu connais pas et qui vient te présenter un plan pour faire de l’argent parce qu’il a investi dans un camping à Fréjus, c'est non ! Je fais mon business avec mon conseiller et personne d’autre !".

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